Le ballet des passations de service des ministres du gouvernement Yonli III se poursuit. Dans la soirée du mardi 11 et la matinée du mercredi 12 décembre 2006, le secrétaire général du gouvernement, M. Clément Sawadogo a installé officiellement les ministres Hyppolite Ouédraogo, Amadou Diomdoda Dicko, Jérôme Bougouma et Justin Koutaba.
Les passations de témoin entre ministres sortants et entrants du nouveau gouvernement se sont poursuivis dans la soirée du mercredi 11 janvier dernier. A l’occasion, le ministre délégué auprès du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) chargé de l’Enseignement technique et professionnel sortant Youma Zerbo, a cédé officiellement sa place à son successeur M. Hyppolite Ouédraogo. C’était, sous la présidence du Secrétaire général du gouvernement (SG) sortant, M. Clément P. Sawadogo (le nouveau SG Zakalia Koté n’ayant pas encore pris fonction).
Le ministre délégué sortant, de l’avis de M. Sawadogo, a pu baliser le terrain et entamer la finalisation d’une stratégie nationale de développement, de l’Enseignement technique et professionnel au Burkina Faso. Youma Zerbo a fait preuve durant son mandat d’une année, de dynamisme et de perspicacité. Cela lui a valu les reconnaissances de la Nation entière transmises par le SG du gouvernement.
En retour, M. Youma Zerbo a réitéré sa gratitude aux premières autorités du pays qui lui ont fait confiance. Il se dit prêt à servir là où il sera appelé dans le sens du développement du Burkina Faso. Il est revenu sur la pertinence de la vision qui a prévalu à la création d’un ministère chargé de l’Enseignement technique et professionnel. Un domaine capital et stratégique pour répondre au besoin d’accroître et d’améliorer la compétitivité de la production nationale.
Le nouveau venu à ce ministère, en l’occurrence M. Hyppolite Ouédraogo, aura pour mission de finaliser le dossier de stratégie nationale en élaboration en vue de son adoption et son application par le gouvernement. M. Hyppolite Ouédraogo est un administrateur civil comme son prédécesseur, en exercice depuis 1984. Il a occupé le fonctions de haut-commissaire, de conseiller technique à la présidence du Faso, avant de se lancer dans le secteur privé. Pour sa part, il promet travailler avec ses collaborateurs dans la confiance et le respect mutuels, à la mise en œuvre du « Progrès continu pour une société d’espérance ».
A la suite du MESSRS, le SG du gouvernement a installé le député Amadou Diomdoda Dicko dans ses fonctions de ministre délégué auprès du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), chargé de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle. Amadou Diomdoda Dicko remplace dans ce département M. Arsène Armand Hien, inspecteur du travail de formation, « M. Hien a exécuté avec brio les tâches à lui confiées pendant plus de trois années », a salué M. Clément P. Sawadogo. Le successeur, enseignant de formation, promet donner le meilleur de lui-même pour mériter la confiance dont-il a bénéficié.
Jérôme Bougouma et Justin Koutaba dans leurs fauteuils
Le ministère dirigé depuis 2002 par M. Alain Ludovic Tou, celui du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse est désormais scindé en deux : le ministère du Travail et de la Sécurité sociale et le ministère de l’Emploi et de la Jeunesse. M. Jérôme Bougouma qui va dorénavant piloter le premier a été installé officiellement dans ses nouvelles fonctions par le secrétaire général du gouvernement M. Clément Sawadogo.
En l’absence de M. Alain Ludovic Tou, la passation s’est faite avec M. Daniel Ouédraogo, ministre chargé de la Jeunesse et intérimaire de M. Tou. Avant de passer le témoin à son successeur, M. Ouédraogo a passé en revue les grandes réalisations au titre du Travail et de la Sécurité sociale.
On retiendra entre autres la redéfinition d’un code de travail en cours d’adoption par le gouvernement, la révision de l’âge de mise à la retraite, l’élaboration de plan d’action de lutte contre le travail des enfants et la gestion des conflits du travail. Le secrétaire général du gouvernement, pour sa part, a reconnu le travail colossal abattu par les ministres sortants Alain Ludovic Tou et Daniel Ouédraogo.
A l’endroit de M. Bougouma, ministre entrant, il a dit ne point douter de ses compétences et son efficacité à conduire la mission qui lui est assignée. En effet, des compétences, le ministre Jérôme Bougouma en regorge. Professeur de droit à l’Université de Ouagadougou, il a été directeur général au ministère de l’Intégration et récemment conseiller juridique à la présidence du Faso. Remerciements, reconnaissance sont en substance les sentiments du ministre Bougouma à l’endroit du président du Faso et du Premier ministre.
Après le ministre Jérôme Bougouma, M. Sawadogo a installé M. Justin Koutaba dans ses fonctions de ministre de la Jeunesse et de l’Emploi. Deux domaines « hyper sensibles », selon le SG du gouvernement qui ne doute pas pour autant de la capacité de M. Koutaba à bien mener sa mission. « Docteur en philosophie et en épistémologie, nanti de connaissances et d’expérience, M. Koutaba a travaillé avec la jeunesse estudiantine et je ne doute pas qu’il puisse relever des défis » a ajouté M. Clément Sawadogo.
Le ministre Daniel Ouédraogo dans son intervention a énuméré quelques réalisations de son ministère dans sa dimension jeunesse et emploi. Il s’agit de la tenue en septembre 2004 du Sommet sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, la création de Fonds d’appui à la promotion artisanale, la restructuration de l’ONPE devenu Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), l’élaboration d’un projet de politique de la jeunesse et la tenue du forum national des jeunes.
Le ministre entrant, M. Justin Koutaba, tout en saluant le travail abattu par ses prédécesseurs, a souligné que la jeunesse doit être placée au cœur de la réflexion du pays. Car dit-il « loin d’être une menace ou un obstacle, la jeunesse constitue un atout, une énergie qu’il convient d’exploiter judicieusement ». Il a donc souhaité de ses collaborateurs un soutien franc, honnête et loyal pour accomplir la mission certes lourde mais « exaltante » qui lui est confiée.
Pauline P. SAWADOGO
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya
