Mardi 20 décembre 2005, le président du Faso fraîchement réélu, Blaise COMPAORE, a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq ans. Devant un parterre d’invités de haut vol dont de nombreux chefs d’Etat, de gouvernement, des amis et sympathisants en liesse, l’homme du Large rassemblement pour la démocratie et le développement, du développement solidaire, a juré de mettre en œuvre son programme du “Progrès continu pour une société d’espérance” dont le but ultime est de faire du Burkina Faso un pays émergent à l’horizon 2010.
L’objectif principal du programme quinquennal de Blaise COMPAORE est d’inverser la tendance actuelle de la pauvreté, du chômage et du sous-emploi au Burkina Faso et d’améliorer de manière tangible les conditions d’existence des populations. La lecture des six axes fondamentaux de ce programme indique, en effet, clairement une orientation politique et un engagement à créer un environnement propice à la bonne gouvernance pour l’investissement, au développement et à la lutte contre la pauvreté.
La valorisation du capital humain, premier axe de ce programme véhicule une « philosophie » qui va de la promotion de l’agriculture et du développement rural (plus de 80% des actifs sont dans ce secteur) à la gestion durable de l’environnement pour la sécurité alimentaire et le développement des infrastructures d’appui. Aussi, recouvre-t-elle l’amélioration des régimes actuels de protection sociale et leur extension aux travailleurs et à leurs familles qui en sont présentement exclus, ainsi que la sécurité, la santé et l’hygiène au lieu de travail.
Les femmes ne seront pas en reste avec le renforcement de leur capacité à s’intégrer dans le marché du travail et à participer effectivement à l’élaboration des stratégies, politiques et programmes de lutte contre la pauvreté. Comme indiqué plus haut, les secteurs-clés à fort potentiel d’emploi (l’agriculture) seront utilisés afin de créer davantage d’emplois. Pour accroître les opportunités de création de richesses, la politique économique sera fondée sur des critères plus larges que les seuls stabilisateurs macroéconomiques.
Le citoyen « lambda » se verra ainsi faciliter l’accès aux services sociaux de base avec la poursuite de la politique de santé de proximité et se verra ouvrir plus grandement les systèmes financiers décentralisés à travers les micro-crédits (la Banque régionale de solidarité est déjà une réalité) tout cela pour son mieux-être. Les groupes vulnérables tels que les personnes handicapées, les personnes âgées, les enfants, les jeunes et les personnes infectées ou affectées par le VIH/Sida, la tuberculose et les autres maladies infectieuses connexes se verront réhabilitées. C’est dire qu’il y aura une plus grande volonté politique à tous les niveaux de mobiliser les ressources et tous les partenaires pour la lutte contre la pauvreté ; l’agriculture et élevage, moteurs de la croissance, développement de l’industrie et des services, responsabilisation des populations et initiatives en faveur du monde rural, défense des prix des produits agricoles, le tout « enrobé » dans une gestion éco-citoyenne de l’environnement, Blaise COMPAORE voit grand pour ses compatriotes au cours des cinq ans à venir.
C’est de la mise en œuvre du programme détaillé de développement agricole qu’il s’agit, lequel consiste à affecter une part importante du budget national à l’agriculture, à favoriser l’accès au marché des produits agricoles tout en diversifiant cette production agricole. Aussi, la conservation et la canalisation de l’eau dans le but d’élargir les surfaces irriguées pour les cultures et l’élevage seront au centre de cette politique, ainsi que la transformation des matières premières en vue d’accroître la valeur ajoutée des exportations. (réouverture prochaine de l’usine textile Faso fani).
La modernisation des infrastructures économiques et des services, troisième axe du programme s’explique par elle-même, une économie moderne et compétitive, ne pouvant advenir dans un cadre arriéré. A ce niveau, les transports auront une importance vitale. En effet, par l’appui qu’il apporte à l’extension des activités industrielles et commerciales, ce secteur joue un rôle fondamental dans notre économie. Blaise COMPAORE a donc promis des routes et des autoroutes et on peut être certain qu’il tiendra parole. Quant au quatrième axe, le raffermissement de la gouvernance, il s’explique par le fait que les nombreux défis économiques, politiques et sociaux que doit relever le Burkina Faso, imposent de disposer d’institutions solides et performantes pour élaborer des règles et des normes de comportement à des fins collectives.
Un Etat de qualité, une administration perforante qui fait le pari de la transparence, de l’efficacité et de l’intégrité, voilà les maîtres-mots dans ce domaine. Et si Blaise COMPAORE entend aussi promouvoir la culture, les arts et le sport c’est que les deux premiers constituent notre patrimoine national et représentent un enjeu déterminant des temps modernes. Le sport participant non seulement au maintien physique mais aussi à la vivification de l’esprit ne pouvait être en reste. Enfin, pour que le Burkina Faso continue d’occuper la place de choix qui est devenue la sienne depuis deux décennies, Blaise COMPAORE oeuvrera à son rayonnement international.
Un pays qui honore ses engagements et qui suit les recommandations et résolutions des rencontres internationales tout en faisant entendre sa voix sur les grandes questions qui préoccupent le monde, voilà ce qu’est et sera le Burkina Faso.
Des objectifs nobles, somme toute, et un défi majeur qui commandent que nous soyons tous mobilisés. Une certitude au regard du plébiscite du 13 novembre 2005.
L’Opinion
