Actualités :: 1 agent de sécurité pour 2700 habitants
Le ministre Yéro Boly

Deux questions orales étaient à l’ordre du jour de la plénière du 9 décembre
2005 à l’Assemblée nationale : les contours de l’accord de partenariat
économique entre l’Afrique et l’Union européenne et le rôle des forces de
sécurité et de défense dans un Etat de droit démocratique.

Pour l’occasion,
Yéro Boly, ministre de la Sécurité et Benoît Ouattara, ministre du Commerce,
de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat.

Y a-t-il des sanctions prévues pour les agents des forces de sécurité et de
défense inculpés dans des braquages, des vols ou lorsque ceux-ci lynchent
des de paisibles populations ? Si oui, y en a-t-il déjà eues ? A quel moment le
ministère de la Sécurité prendra-t-il en compte les aspirations des
populations burkinabè à vivre dans la paix et la tranquillité ? Quel est le rôle
des forces de sécurité et de défense dans un Etat de droit démocratique ?

Voici en substance les questions que le député Yamba Malick Sawadogo de
l’UNIR/MS a adressées au ministre Yéro Boly.
Dans son exposé, le ministre de la Sécurité a reconnu le fait que cette
question récurrente est pertinente de par son actualité : « l’insécurité a atteint
depuis quelque temps dans notre pays, un niveau jamais égalé. Elle met à
rudes épreuves la capacité de l’Etat à assurer sa sécurité intérieure.

En
conséquence, la peur du bandit entrave les efforts de développement de nos
populations ». "Ces bandits se sont organisés et leurs zones d’action
s’étendent au-delà des frontières nationales avec un accroissement et une
modernisation de leurs matériels, qui vont désormais des armes blanches
aux armes de guerre", a-t-il ajouté.

Du rôle des forces de sécurité et de défense

Pour le ministre, cette évolution exponentielle est due à un certain nombre
de facteurs dont l’accroissement démographique, les crises sociales, les
progrès socio-économiques, les conflits dans la sous-région, la position
géographique du Burkina, la faiblesse du dispositif sécuritaire et le manque
de collaboration entre les populations et les forces de sécurité.

Une occasion
pour lui de donner un aperçu du nombre de brigades et de commissariats au
Burkina : 112 brigades territoriales de gendarmerie, 171 commissariats de
police dont 45 commissariats centraux de police et 126 commissariats de
police de district, soit un ratio d’un agent de sécurité pour 2700 habitants.

"Le rôle des forces de sécurité et de défense, est de faire face à cette
insécurité et au-delà, de garantir l’intégrité du territoire et la souveraineté
nationale (...) de préserver la sécurité intérieure par la mise en œuvre et le
suivi de la politique du gouvernement en la matière, notamment par la
protection des personnes et des biens ; la sûreté des institutions, le respect
de la loi et le maintien de la paix et de l’ordre public », selon lui.

Il a annoncé
la mise en place des comités locaux de sécurité (CLS) tout en insistant sur le
fait que ces entités ne sont pas un supplétif de police ou encore moins des
milices locales : "c’est un conseil représentatif du village, du secteur,
partenaire de concertation et de dialogue autour de leurs propres
préoccupations sur l’insécurité". Et d’ajouter que ces CLS joueront le rôle de
relais entre les services de sécurité et les populations locales. La police de
proximité fait partie de ce projet.

Revenant aux questions du député Yamba Malick Sawadogo, le ministre
Yéro Boly a fait savoir que "nul n’est au-dessus de la loi, quel que soit son
statut. Dans tous les cas, des agents ont été traduits devant la justice.

La
justice a été saisie et il n’y a eu aucune entrave à son travail. Il en a été ainsi
partout. Nulle part vous ne pourrez donner un exemple où une plainte portée
contre un agent est demeurée inactive". Et d’ajouter qu’il ignore le fait que
certains citoyens burkinabè soient mis sur écoute. "Mais si cela s’avérait,
l’intéressé se devrait de le signaler aux autorités compétentes", a-t-il déclaré.

"Pourqoi la sécurité du président du Faso est-elle assurée par des militaires
 ?"

La députée Marlène Zébango de l’UNDD , elle, s’est intéressée à la question
relative aux "zones rouges" et au fait que "dans un Etat de droit, la protection
du président du Faso soit assurée par des militaires.
En réponse à sa première inquiétude, le ministre a affirmé que les zones
rouges n’affectaient en rien les activités des citoyens. Quant à la deuxième, il
a fait savoir que le chef de l’Etat n’est pas le seul à être protégé par les
militaires : « Tous les responsables d’institution qu’il a nommés bénéficient
de cela ».

Pour finir, il a annoncé la mise en œuvre d’un plan en collaboration avec le
ministère de l’Administration territoriale. Un plan qui prévoit la hausse de
l’effectif des forces de sécurité et de défense d’ici à l’an 2009 : « Un
récrutement conséquent des effectifs de la police et de la gendarmerie au (...)
à raison de 700 fonctionnaires de police et 400 gendarmes par an, devrait
permettre le renforcement des effectifs de 35OO fonctionnaires de police et
de 2000 gendarmes. C

e qui aura pour effet de ramener le ratio actuel de 1
agent de sécurité pour 2700 habitants à environ 1 pour 1000. Ces
récrutements tiendront particulièrement compte des candidatures féminines,
le personnel féminin présentant beaucoup plus d’aptitudes pour les
approches sociales ».

Le deuxième point abordé lors de cette plénière est la question posée par le
député Ernest Nongma Ouédraogo et relative à l’accord de partenariat
économique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne. Concernant ce
point, Benoît Ouattara, ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise
et de l’artisanat, a déclaré que toutes les précautions ont été prises afin qu’en
synergie avec les acteurs non étatiques, le gouvernement burkinabè
bénéficie au maximum des retombées de cet accord.

Par Alain DABILOUGOU
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