Actualités :: Assemblée nationale : Des questions sur l’enseignement de base et le (...)
Odile Bonkoungou, MEBA

Le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation et celui de l’Economie et du Développement ont été interpellés le 2 décembre 2005 par les députés.

Odile Bonkoungou et Seydou Bouda sont allés à l’hémicycle, éclairer la lanterne des parlementaires par rapport à la mise en œuvre du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) et à l’application de la lettre de politique de développement rural décentralisé.

Le PDDEB serait-il vraiment en panne ? Qu’en est-il exactement, telle a été la substance de la préoccupation du député Hyacinthe Sandwidi adressée à Mme Odile Bonkoungou, ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation. « Le PDDEB est-il en panne ? En tant que premier responsable du MEBA (NDLR : Ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation), je réponds non ! J’ajouterai cependant, sans démagogie et sans faux- fuyant, que depuis son adoption, le PEDDEB a connu des difficultés d’absorption des crédits.

Le plan d’action 2005 en particulier, a connu une difficulté réelle de démarrage avec pour effet, un ralentissement des activités programmées et dont les financements sont liés au panier commun », a expliqué Odile Bonkoungou. Adopté en 2001 par le gouvernement burkinabè avec l’appui de ses partenaires au développement puis lancé le 14 septembre 2002, le PDDEB vise à améliorer le taux de scolarisation et d’alphabétisation de la population, la qualité de l’enseignement de base et à renforcer les capacités de gestion et de pilotage du MEBA.

Que de difficultés !

Après avoir expliqué le mécanisme de mise en œuvre du PDDEB, le premier responsable du MEBA s’est appesanti sur les énormes difficultés auxquelles le plan fait face. Elles sont de trois ordres. Il y a d’abord, celles rencontrées dans le mise en œuvre des constructions de 2003 et 2004. Ces difficultés sont liées à l’application des procédures de passation des marchés publics, à la complexité du plan-type, la mauvaise mise en œuvre du dispositif prévu pour la supervision des chantiers, la faible capacité financière et technique des entreprises sélectionnées, au retard dans les décaissements occasionné par les justifications tardives de l’utilisation des décaissements antérieurs, la pénurie des intrants de construction.

A ces difficultés s’ajoutent celles liées à la mise en œuvre des sous-projets communautaires. Elles portent sur la non disponibilité des données relatives aux activités des sous- projets communautaires, à l’insuffisance du suivi des réalisations, au faible niveau du plafond des montants autorisés pour les sous-projets communautaires.

Il y a enfin, les problèmes liés à la construction des Centres permanents d’alphabétisation et de formation (CPAF). Au titre de ceux-là, le ministre Bonkoungou cite l’inadaptation du plan- type au caractère multifonctionnel du CPAF, la non implication des communautés dans la mise en œuvre des CPAF sous financement PPTE. Toutes ces difficultés se sont trouvées aggravées après la suppression du Bureau des projets éducation (BPE), dira le ministre de l’Enseignement de base.

« Suite à la suppression du BPE, les PTF (partenaires techniques et financiers) qui ont marqué leur accord pour un nouveau dispositif de gestion ont demandé un audit de clôture du bureau avant la poursuite des décaissements avec toutes les conséquences qui en découlent. En accord avec le gouvernement, l’audit a eu lieu et se poursuit encore ; car un délai supplémentaire a été accordé au cabinet d’audit pour parfaire son travail au regard des sérieuses réserves émises par les audités », révèle Mme Odile Bonkoungou. Tout en rassurant les uns et les autres sur l’importance du PDDEB, elle a martelé que celui-ci est loin d’être en panne mais qu’il se trouve à un virage qu’il faut bien négocier. « A l’heure actuelle, un programme d’action prioritaire a été élaboré et avec la compréhension de nos partenaires, nous pouvons lancer en 2005, un programme d’infrastructures minimal de 107 complexes scolaires et 97 salles de classe pour une livraison à partir du premier trimestre 2006 », a-t-elle conclu.

Du développement rural décentralisé

Succédant à son collègue de l’Enseignement de base, le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda est intervenu sur l’application de la lettre de politique de développement rural décentralisé. Interpellé par le député Ernest Soulama, le ministre Seydou Bouda a rappelé le contexte d’élaboration de la Lettre de politique de développement rural décentralisé (LPDRD), ses principes directeurs et sa vocation de servir de cadre fédérateur de l’ensemble des interventions au niveau du monde rural. « L’état de mise en œuvre peut être apprécié à travers deux points : la situation de la mise en place du cadre institutionnel et celle des principes et des différentes phases de la lettre de politique de développement rural décentralisé », a indiqué le ministre Bouda.

Pour ce qui est du premier point, après avoir énuméré les actions conduites, Seydou Bouda a conclu que malgré le retard accusé dans la mise en place du cadre institutionnel, la mise en œuvre de la LPDRD est effective aujourd’hui.

Sur l’état de mise en œuvre des principes de la LPDRD, il a déclaré que deux années après l’adoption de ladite lettre, on peut dire que la situation a connu une avancée sensible à travers les actions des projets et programmes de développement. Selon le ministre Bouda, on compte aujourd’hui plus de trois mille commissions villageoises de gestion des terroirs à travers le pays et on estime à plus de 20 milliards de francs CFA, le montant mis à la disposition es producteurs à travers les guichets villageois et provinciaux par le deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2). Le ministre de l’Economie et du Développement a cependant reconnu l’existence de difficultés telles que l’insuffisance des moyens de travail et surtout la lenteur dans la mise en œuvre des engagements pris par certains bailleurs.

Enok KINDO

Sidwaya

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