ActualitésDOSSIERS :: Procès Thomas Sankara : Les réquisitions diversement appréciées par les (...)

Incompréhension pour certains, soulagement pour d’autres, les réquisitions du parquet militaire ne font pas l’unanimité auprès des conseils des différentes parties. Me Julien Lallogo de la partie poursuivante ne comprend pas comment Elisée Yamba Ilboudo écope de 11ans de prison ferme, alors que le parquet reconnaît qu’il a coopéré en disant la vérité.

Il devrait, selon lui, bénéficier de circonstances atténuantes et donc d’une peine moins sévère. Me Lallogo s’étonne aussi quand le parquet dit ne pas disposer d’éléments à charge contre Ouédraogo Tibo, alors que l’instruction a démontré qu’il était celui-là qui avait été désigné pour exécuter le père de la révolution le 02 octobre 1987.

Me Anta Guissé également avocate de la partie civile, trouve incompréhensible les réquisitions du parquet, surtout en ce qui concerne Jean Pierre Palm pour qui il est requis 11 ans de prison avec sursis. L’avocate précise que la responsabilité de Palm, en ce qui concerne le chef d’accusation de complicité d’attentat à la sûreté de l’état ayant entraîné la mort de Thomas Sankara et de ses compagnons, est prouvée. Elle dit espérer que le tribunal prenne la mesure de l’incohérence de ces réquisitions et applique les peines appropriées.

Du côté des avocats de la défense, Me Zaliatou Awoba trouve assez sévères les réquisitions du parquet. "Au vu du déroulement du procès, si nous partons du fait que les parties civiles n’ont pas demandé une quelconque vengeance, mais que justice soit faite, je pense que dans la balance de la justice on doit mettre tous les éléments pour ce genre de décision". Confiante en la justice militaire, Me Awoba dit espérer que les peines qui seront infligées à leurs clients soient plus clémentes que celles demandées par le parquet.

Me Nebié, avocate de Ouédraogo Tibo approuve totalement la position du parquet sur son client. Pour elle, celui-ci n’a fait qu’exécuter des ordres et a tout mis en œuvre pour éviter une effusion de sang. Elle compte au cours de ses plaidoiries, consolider la thèse selon laquelle il n’y a pas d’éléments à charge contre son client.

L’audience reprendra le mardi 1er mars 2022 au tribunal militaire de Ouagadougou, après une suspension de trois semaines qui devra permettre aux avocats des mis en cause de peaufiner leurs arguments.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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