ActualitésDOSSIERS :: Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Selon un témoin, Blaise Compaoré (...)

A l’instar des témoins absents, Youssoufou Diawara a vu sa déposition faite devant le juge d’instruction être lue à l’audience de ce jeudi 24 décembre 2021.

Sociologue du développement, il a fait ses études universitaires en France à la Faculté des Sciences humaines de Poitiers et Paris VI Nanterre. Il a aussi milité au sein du Parti africain de l’indépendance. Rentré de ses études en 1972, il logeait non loin du domicile familial de Thomas Sankara avec qui il s’est lié d’amitié.

D’ailleurs dans sa déposition lue par le greffier en chef à la Chambre de jugement du tribunal militaire de Ouagadougou, il ressort que le président Sankara lui a demandé de rentrer au pays en 1983, alors qu’il était retourné en France. « Je n’occupais aucune fonction officielle, mais il me confiait des missions confidentielles », a précisé le témoin dans sa déposition.

Il a raconté avoir été contacté par Ousséni Compaoré qui était le commandant de la gendarmerie nationale, pour tenter une médiation entre Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Rentré le 9 octobre 1987, il dit s’être entretenu avec le président Sankara de 10h à 2h du matin. « Thomas m’a dit que Blaise a tenté à deux reprises d’attenter à sa vie à Bobo-Dioulasso, puis à Tenkodogo. Il m’a dit aussi qu’il ne sera jamais le premier à tirer sur Blaise ». Après que M. Diawara eut fait deux propositions de sortie de crise (nommer Blaise comme Premier ministre et mieux équiper la gendarmerie nationale), Thomas Sankara les a toutes rejetées en disant que « la crise ne saurait être résolue par des fusillades ».

Le témoin a dit dans sa déposition avoir tenté de rencontrer Blaise Compaoré, mais en vain. Il s’est également rendu au domicile dans la famille Sankara. Celle-ci lui a dit avoir reçu aussi la visite de militaires de Pô venus les avertir que Blaise préparait un coup contre Thomas. Mais ce dernier aurait répliqué à sa famille qu’il était au courant et qu’il ne serait jamais le premier à tirer sur son ami Blaise Compaoré.

Pour Youssoufou Diawara, bien que ministre de la Justice, Blaise Compaoré était le maître des armées devant Boukari Lingani. Il dit avoir entendu depuis l’extérieur que le véritable problème entre les deux leaders concernait l’orientation idéologique et politique du pays.

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