Lors de son audition devant le juge d’instruction, le témoin Bassirou Sanogo, ambassadeur du Burkina en Algérie (De 1984 à 1987), avait déclaré que Blaise Compaoré avait eu le soutien de la chefferie traditionnelle pour la consolidation de son pouvoir.
« J’ai eu le courage de dire à Thomas Sankara devant témoin qu’on pouvait changer notre approche avec la chefferie. Je lui ai rappelé le cas de Maurice Yaméogo qui avait réussi à neutraliser la chefferie. Quand Blaise est venu au pouvoir, il a ouvert les vannes. La chefferie a joué à l’avènement de ce pouvoir et à sa consolidation. Pour moi, on ne saurait avoir de royaumes dans le cadre d’une république. Blaise a été aidé par la chefferie », a déclaré Bassirou Sanogo.
A la question de Me Olivier Yelkouni de savoir de quel type d’aide l’ancien président a bénéficié, le témoin dira que ce soutien était d’ordre moral. « Blaise a pris les chefs en considération, les a réhabilités. La chefferie estimait que Sankara a été dur vis-à-vis d’elle alors que Blaise Compaoré était accommodant. Je ne suis pas contre la chefferie. Je suis fils de chef qui a représenté la chefferie au conseil économique et social pour le compte de la région de l’Ouest », a déclaré le témoin.
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