ActualitésDOSSIERS :: Conseil national de la Révolution : « Un révolutionnaire ne doit pas avoir une (...)

La journée d’audience de ce mardi 16 novembre 2021, première journée de passage des témoins, a été aussi caractérisée par le dévoilement de certaines facettes de la Révolution démocratique et populaire (dont le Conseil national de la révolution était l’organe de direction).

Avec le colonel-major à la retraite, Daouda Traoré, l’on a appris par exemple que les maîtresses et la polygamie étaient mal gobées par Thomas Sankara. "Il ne transigeait pas, quand il s’agissait de morale révolutionnaire. Il estimait par exemple qu’un révolutionnaire ne doit pas avoir une maîtresse, qu’il ne devait pas avoir deux femmes", renseigne Daouda Traoré avant de dévoiler plus loin avec une dose d’humour : "Une fois, il a tenu ce discours, moi-même j’ai eu peur ; parce que Lingani quand même en avait deux". Lingani (Jean-Baptiste) était le Commandant en chef du Haut commandement des forces armées populaires et Ministre de la Défense et des anciens combattants.

Toujours avec M. Traoré, l’on apprendra également, décrivant l’ambiance conviviale qui régnait, que lorsque le groupe se retrouvait à son domicile pour manger, Thomas Sankara et Blaise Compaoré, assiettes en mains, se pourchassaient parfois dans la maison pour du chocolat ou des galettes.

L’ancien directeur de la Délégation du peuple au logement a aussi fait savoir que sous la révolution, même quand le gouvernement était dissout, il y avait ceux-là qu’on appelait "Coordonnateurs du Faso". Ils étaient chargés, avec les secrétaires généraux des ministères, d’assurer les affaires courantes avant la formation d’un nouveau gouvernement. Ces "Coordonnateurs du Faso" étaient constitués des leaders de la révolution (Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Jean-Baptiste Lingani et Henri Zongo).

De son témoignage, il est apparu que la révolution était vraiment un sacrifice. "La révolution se paie, ce n’est pas tout le monde qui acceptait ça", se résume Daouda Traoré. Il raconte s’être rendu un matin au domicile du commandant en chef de l’armée, Lingani Jean-Baptiste, d’où il l’a trouvé avec son véhicule en panne. Son chauffeur vient lui dire qu’il a retrouvé la pièce à la casse et qu’elle coûtait 35 000 Francs. Lingani fouille ses poches et finit par dire au chauffeur de laisser tomber, après. L’hôte s’est dit heurté que le patron de toute l’armée se trouve dans cette "galère". Il manifeste son sentiment à l’intéressé, Lingani, qui lui répond que c’est cela la révolution.

O.L
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