Premier avocat de la défense à prendre la parole, depuis le début de l’audition du général Gilbert Diendéré, Me Paul Kéré s’est livré à des envolées lyriques après s’être incliné sur la mémoire de Thomas Sankara et de ses douze compagnons d’infortune. « Je voudrais dire à Mariam Sankara que parmi les avocats de la défense, il y a des sankaristes et des gens qui aiment Sankara. »
L’avocat s’est dit perplexe à l’issue de certaines questions du parquet et de la partie civile. « Prenez le dispositif autour de la salle des banquets. Les gendarmes sont-ils soumis aux mêmes fouilles que nous ? »
En posant cette question, l’avocat a voulu faire entendre à la chambre de jugement que les militaires en poste au conseil de l’Entente, le 15 octobre 1987, ne pouvaient pas fouiller le commando dirigé par Hyacinthe Kafando qui « était un dieu ».
L’avocat a également raconté au tribunal avoir subi une formation complète à Pô, lui et d’autres étudiants de l’époque parmi lesquels Me Bénéwendé Sankara (actuel ministre de l’Habitat et avocat de la famille de feu Thomas Sankara, ndlr). « Nous savons tirer de la DCA jusqu’au G3 », a lancé Me Paul Kéré avant que le président du tribunal ne lui rappelle que cela n’avait aucun lien avec l’affaire en jugement.
Qu’à cela ne tienne, l’avocat demandera aux parties au procès de s’en tenir qu’aux faits. « Essayer de chercher autre chose serait se fourvoyer, se débiner », a-t-il laissé entendre.
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