Pour l’avocat de la partie civile, Me Prosper Farama, le général Diendéré n’a pas réagi face aux actes posés le 15 octobre 1987, parce qu’il était du même camp que les commanditaires. C’est pour cette raison qu’il n’a pas, selon l’avocat, sanctionné ses éléments en poste au conseil le jour des évènements et qui n’ont pas réagi.
Le général Diendéré a répliqué en disant qu’il n’était pas le chef de corps. "Vous vous acharnez sur moi mais j’avais des chefs hiérarchiques à qui je rendais compte". Il ajoute que le chef de corps Blaise Compaoré et le commandant Jean Baptiste Lingani sont venus et que les faits leur ont été relatés. S’il y avait des mesures à prendre, c’était à eux de le faire.
Selon Me Prosper Farama, des éléments démontrent à souhait, que le général Gilbert Diendéré, a facilité et contribué à l’assassinat des 13 personnes le 15 octobre 1987. Et plus précisément sur sa présence au terrain de sport au moment des faits, Me Farama fait noter qu’il ne s’est trouvé aucun témoin, pour attester de la présence du général au terrain de sport de l’ENAM au moment des tirs.
Et le général de répliquer qu’il n’a jamais cherché de témoin. Il dit avoir rencontré beaucoup de personnes au terrain de sport, mais ne se rappelle pas exactement de qui et qui il a vu ce jour là.
L’avocat a séance tenante lancé un appel à témoin, au cas où quelqu’un aurait vu le général Diendéré le jeudi 15 octobre 1987 au terrain de sport aux environs de 15h. Son témoignage contribuera, dit-il, à la manifestation de la vérité.
Lefaso.net
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