ActualitésDOSSIERS :: Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le général Diendéré demande à (...)

Aujourd’hui 10 novembre 2021, nous sommes au deuxième jour d’audition du général Diendéré. Après le président du Tribunal, le parquet, c’est au tour des avocats de la partie civile d’interroger l’ex chef de la sécurité de l’ex conseil de l’Entente accusé d’attentat à la sûreté de l’État, de complicité d’assassinat, de recel de cadavres et de subornation de témoin.

A votre arrivée sur les lieux, avez vous constaté des véhicules garés devant le secrétariat du conseil de l’Entente, demande Me Jean Patrice Yaméogo, suppléant de Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

- Oui. La galante rouge dont tout le monde a parlé, répond le général Diendéré.

Est-ce qu’il y avait des survivants sur les lieux, lance Me Yaméogo ?

- Je n’ai pas fait ce constat, dit le général.

Comment Blaise Compaoré et le Commandant Lingani sont arrivés sur les lieux, poursuit le suppléant de Me Bénéwendé Stanislas Sankara ?

- Je n’ai pas su comment ils sont arrivés. J’ai su qu’ils étaient là et je les ai rejoint.

A la question de savoir pourquoi le général Diendéré a maintenu les soldats Nabié Nsoni et Arzouma Ouédraogo dit Otis dans la sécurité rapprochée de Blaise Compaoré après 1987, alors qu’il les a reconnus formellement avoir été en première ligne de l’assassinat de Thomas Sankara, le général souligne que ce n’est pas son rôle. Et d’ajouter que la sécurité de Blaise Compaoré lui incombait en premier avant quiconque. Par conséquent, s’il n’a pas jugé bon de le faire, ce n’est pas moi qui le ferai, déclare-t-il.

Me Yaméogo passe ensuite la main à Me Lalogo, avocat de la famille Sankara. Ce dernier demande au général Diendéré pourquoi il pense qu’attaquer le conseil de l’Entente c’est attaquer Blaise Compaoré.

Pour le général, pour attaquer Blaise Compaoré, il fallait attaquer le conseil de l’Entente.

Vous avez dit que c’est au téléphone que vous avez joint le Commandant Lingani, saviez vous que la ligne ne fonctionnait pas ? Réplique Me Lalogo

- Non. Je ne le savais pas.

Est-ce que c’est pas après les faits que vous avez rétabli la ligne ?

- Non. Je n’ai pas vu cette nécessité.

A la question si votre hiérarchie vous demandait de faire un coup d’État, l’auriez vous fait, le général Diendéré demande à Me Lalogo de s’en tenir aux faits et non aux hypothèses.

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