Avant la suspension de l’audience à 13h, le général Gilbert Diendéré répondait aux questions du parquet sur les liens qu’il y avait entre le centre national d’entraînement commando (CNEC), la sécurité rapprochée du président Thomas Sankara et celle de Blaise Compaoré.
L’accusé a expliqué que la sécurité de Thomas Sankara était assurée par Sigué Vincent. C’est lui qui organisait les activités de cette sécurité rapprochée. Il y avait également l’aide de camp qui était l’interface entre les éléments et le président Sankara. Le général Diendéré dira également qu’il y avait un Cubain au sein de la sécurité rapprochée.
« Je n’intervenais pas mais je pouvais apporter un appui mais dans la sécurité éloignée. Lorsqu’ils avaient besoin de matériels (armements et munitions), je leur donnais sans discuter. Chez Blaise Compaoré, les éléments étaient moins nombreux. Hyacinthe Kafando a été désigné depuis 1983 pendant la rébellion à Pô, pour assurer la sécurité de Blaise Compaoré », a déclaré le général Diendéré qui a expliqué qu’il fournissait également du matériel à la sécurité de Blaise quand celle-ci en avait besoin.
« Est-ce que Hyacinthe Kafando pouvait prendre l’initiative de faire le coup sans rendre compte à Blaise et à vous et sans être sanctionné ? » À cette question de la partie poursuivante, l’accusé répond qu’il ne peut donner une appréciation personnelle sur la question. Et le parquet de reformuler sa question sans obtenir gain de cause. « Je ne peux pas répondre. Je ne sais pas », se contente de dire le général Diendéré.
« Nous sommes sereins et le général Diendéré lui-même est serein. Vous l’avez vu à la barre. Pour la suite des débats de ce procès, vous verrez qu’il n’est pour rien dans cette histoire », a déclaré Me Paul Kéré, l’un des conseils du général Diendéré. L’audience a repris à 14h.
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