Le général (lieutenant au moment des faits) Gilbert Diendéré déclare ce mardi 9 novembre 2021 à la barre que par rapport à la gestion des hommes de l’ex conseil de l’entente, il ne pouvait prendre de décision sans l’aval de son supérieur hiérarchique, c’est à dire Blaise Compaoré.
« J’étais adjoint du Chef de corps du Centre national d’entrainement commandos (CNEC) mais je ne pouvais prendre de décision tant que Blaise Compaoré est sur le territoire national », s’est-il défendu.
L’adjoint, a-t-il poursuivi, n’est pas le Commandant. Pour ce qui concerne les actions journalières, je peux les faire sans l’en aviser.
Lesquelles ? Lui demande le président du Tribunal, Urbain Meda.
« Par exemple, au niveau de l’instruction, j’ai pas besoin d’attendre ses ordres pour dérouler le programme qui a été défini avec son approbation », a-t-il répondu.
Le général Diendéré indique également qu’en cas d’indisponibilité de ce dernier, il n’a pas besoin de le consulter pour prendre un minimum de disposition.
« J’étais entre le marteau et l’enclume »
A l’avènement du Conseil national de la révolution (CNR), soutient le Général Gilbert Diendéré, j’étais dans une position difficile. « Je pourrais même dire que j’étais entre le marteau et l’enclume », ajoute-t-il.
Si bien que, selon son entendement, certaines informations ne lui parvenaient pas. Des gens mal intentionnés voulaient créer des embrouilles entre Blaise Compaoré et moi et entre Thomas Sankara et moi.
« Rappelez-vous que j’étais l’adjoint de Blaise Compaoré au CNEC. A lui, on lui disait de faire attention à moi car j’étais de la même région que le président Thomas Sankara. De l’autre côté, on disait à Thomas Sankara de faire attention à moi parce que je suis l’adjoint de Blaise Compaoré. Toute cette situation faisait que j’étais mis à l’écart de certaines décisions », conclut-il.
Lefaso.net
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