ActualitésDOSSIERS :: Assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons : L’Etat, à la fois civilement (...)

Le procès Thomas Sankara et ses douze compagnons bat son plein avec l’interrogatoire des accusés. Outre le procureur militaire, qui est la partie poursuivante, la partie civile qui défend les victimes et les avocats des accusés, le procès a également l’Etat burkinabé comme partie. L’Etat y est à la fois comme civilement responsable, cité par une partie des victimes, mais aussi comme victime.

L’Etat est représenté à ce procès par l’Agence judiciaire de l’Etat qui suit de bout en bout le déroulement et intervient au même titre que les autres parties. Quand bien même ils sont, à ce stade de l’interrogatoire, moins intervenants par rapport aux trois autres, ces défenseurs des intérêts de l’Etat « veillent au grain ».

Structure du ministère de l’Economie, des finances et du développement, l’Agence judiciaire de l’Etat est créée en remplacement de l’agence judiciaire du Trésor. Elle a pour principale mission d’assurer une meilleure représentation de l’Etat devant les juridictions et les instances nationales et internationales. Elle exécute également les décisions de justice rendues au profit ou non de l’Etat, recouvre les créances contentieuses ainsi que la gestion des indemnisations des victimes d’accidents de circulation impliquant les véhicules de l’Etat.

La structure est dirigée par le magistrat Karfa Gnanou. Il est assisté par 38 adjoints (agents judiciaires adjoints de l’Etat), spécialistes de divers secteurs d’activités. Ils ont prêté serment le 17 février 2021 devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
« Dans ce procès, nous (Etat) sommes cités par une partie des victimes » pour avoir failli à la mission de protection de citoyens à savoir, Thomas Sankara et ses douze compagnons.

« L’Etat est aussi victime, parce qu’il a subi un préjudice. C’est quand même un chef d’Etat qui a été tué. Il était à la tête de l’Etat. De ce fait, il était celui-là même qui était censé donner des ordres par rapport au fonctionnement du pays. Donc, l’Etat a subi un dommage », explique un des membres de l’Agence judiciaire de l’Etat.
Au-delà de cet aspect, poursuit-il, « ce sont nos (Etat) munitions, notre carburant, nos armes…bref, notre matériel qui a été utilisé dans ce drame ».

Dès lors, l’Etat, en tant que partie civile, pourrait poursuivre les coupables pour dommage et intérêt. Et ce, solidairement ou individuellement. Tout comme il pourrait être poursuivi par les victimes pour dédommagements.

Lire aussi Procès Sankara et ses douze compagnons : « L’Etat burkinabé ne dispose, jusqu’à présent, d’aucune pièce du dossier » (Agent judiciaire de l’Etat)

O.L
Lefaso.net

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