Actualités :: Tolérance au Burkina : Un projet pour promouvoir le vivre-ensemble

L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) a procédé, ce vendredi 15 octobre 2021 à Ouagadougou, au lancement officiel du projet Freedom of religion and belief in action (Liberté religieuse et conviction en action). L’objectif de l’association et de ses partenaires est de promouvoir le vivre-ensemble.

Au Burkina Faso, les populations ont longtemps vécu en harmonie. Cependant, la montée de l’extrémisme violent tend à effriter ce vivre-ensemble. C’est pourquoi, l’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) a décidé d’agir. Elle a lancé le projet Freedom of religion and belief (FoRB) in action ; en français « Liberté religieuse et conviction en action ».

Les participants à la cérémonie du lancement officiel du projet Freedom of religion and Belief (FoRB) in action.

Contribuer à l’éradication de l’extrémisme violent à travers la sensibilisation, c’est le leitmotiv de ce projet. Concrètement, dans la mise en œuvre du projet, il s’agira de sensibiliser les populations à la tolérance religieuse entre croyants et non-croyants. Par le biais des canaux de communication, l’association travaillera à diffuser des informations dans la presse et organisera des rencontres. Sur le terrain, dans les établissements scolaires, des entités seront mises en place par des jeunes. Cela permettra de leur trouver une tribune afin qu’ils développent l’art de la compréhension, de la connaissance de la culture et de la religion des autres. Ils éviteront ainsi de tomber dans le piège des préjugés et des stéréotypes.

Selon l’association et ses partenaires, il est nécessaire que les communautés cultivent quotidiennement la tolérance.

Selon le président de l’association ATR/DI, le Dawelg Naaba Boalga Issaka Sourwema, les défis qui se posent au niveau des contemporains doivent nécessairement être sujets à des réflexions afin de trouver des solutions. « Les solutions ne doivent pas être imaginées par ceux qui dirigent la collectivité étatique. Il est également de la responsabilité des citoyens de s’engager en termes de réflexion, d’actions pour apporter leur contribution à la résolution des problèmes. Il n’y a pas de société sans défis à relever, sinon elle n’en serait pas une. On s’attend à ce que les intervenants au lancement du projet participent à l’animation des activités et des exposés qui auront lieu », a-t-il justifié.

Le Dawelg Naaba Boalga, Issaka Sourwema, président de l’association ATR/DI.

Une implication des femmes

Pour Issaka Sourwema le vivre-ensemble ne saurait se réaliser sans l’implication des femmes : « Du côté des femmes, des actions seront entreprises de sorte qu’y ait des conjonctions d’efforts. Dans la cellule de base de la société et précisément de la famille, la femme joue un rôle primordial. A travers l’éducation, elle renseigne les valeurs cardinales de la société. Si les femmes sont impliquées dans ce que nous faisons, elles peuvent facilement reproduire cela au niveau des cellules de base de la société ».

Ce projet est financé à hauteur de 20 millions de francs CFA par le National Democratic Institute (NDI) des USA. Selon son directeur pays, Kevin Adomayakpor, ce projet vient renforcer la résilience du Burkina Faso dans la lutte contre l’intolérance. « Ce projet va permettre aux Burkinabè de réfléchir sur la question de la tolérance religieuse, du dialogue interreligieux, mais aussi de poser les jalons pour investir chez les jeunes, pour la lutte contre l’extrémisme violent. Nous savons tous que, depuis quelques années, la religion est exploitée à des fins de déstabilisation de nos communautés. Ce partenaire va réaliser un travail important sur le terrain pour sensibiliser en mobilisant les différents guides religieux et chefs traditionnels. Mais également en outillant des jeunes de tout ce qui peut leur permettre de découvrir le discours religieux extrémiste et leur donner tous les éléments pour qu’ils puissent lutter contre cela », a-t-il relevé.

Kevin Adomayakpor, directeur pays du NDI.

Ce sont les régions du Centre, du Centre-Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel qui seront ciblées par ce projet.
L’Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux a été créée en 2018. Elle est apolitique et non-confessionnelle. Son objectif général est de promouvoir le dialogue interreligieux, la coexistence pacifique et le brassage interconfessionnel au Burkina Faso.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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