Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont animé une conférence de presse le lundi 24 octobre 2005 à la Bourse du travail de Ouagadougou. L’objet de cette rencontre avec la presse était la grève des 26 et 27 octobre 2005 sur l’étendue du territoire national.
C’est une coalition de dix-huit syndicats qui appelle les travailleurs à un arrêt de travail les 26 et 27 octobre 2005. La grève va concerner tous les travailleurs du public, du parapublic et du privé.
Cette action des syndicats vise à dénoncer la cherté de la vie surtout le coût élevé du carburant. La plate-forme des revendications date de 2001, mais face à la mauvaise volonté du gouvernement, cet arrêt de travail prévu le mercredi et le jeudi prochains en est la conséquence selon le président du mois des centrales syndicales, Mamadou Nama.
Car depuis le 20 mai 2005, des concertations ont eu lieu entre les syndicats et le gouvernement représenté par le ministère du Travail, de l ’Emploi et de la Jeunesse. Des avancées notables ont pu être réalisées entre les deux parties notamment la mise en place d’un comité paritaire chargé des dossiers sociaux pendants. Depuis ce temps le contact a été rompu entre les deux parties dû, selon les syndicalistes, au gouvernement.
Les syndicats réclament : l’augmentation des salaires et pensions de 25% et ce, pour compter de janvier 2001, la réduction des taxes sur les produite de grande consommation notamment les céréales, les produits pétroliers, l’eau et l’électricité, le traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en œuvre des jugements et arrêt de juridiction, l’application au niveau du privé des augmentations de salaires décidées par le gouvernement depuis 2004, la reconstruction diligente du marché central de Ouagadougou (Rood Woko).
Les responsables syndicaux, Tolé Sagnon, Joseph Tiendrébéogo, Abdoulaye Yra, Justin Coulibaly Soumoutié Louguet, Mamadou Nama, qui ont animé ce point de presse, ont été unanimes sur la motivation réelle de cette action : "La grève n’est pas prévue pour entacher la campagne électorale". Pour eux, la campagne électorale n’est pas synonyme d’absence d’activités syndicales.
"Si aucune solution satisfaisante n’est apportée aux préoccupations des travailleurs, les organisations syndicales poursuivront avec détermination la lutte", clament-ils. Le point de départ de la grève est la Bourse du travail de Ouagadougou d’où partira la marche.
Alassane Kéré
L’Observateur
