Actualités :: Présidentielle 2005 : Finie la rhétorique sur l’article 37 ?

Dimanche 2 octobre 2005, le Conseil constitutionnel, juge suprême de la légalité au Burkina Faso, a publié la liste officielle des candidats à la présidentielle du 13 novembre prochain.
Une liste qui, quoique « attaquable » viendra mettre fin, nous l’espérons à cette rhétorique stérile et tendancieuse sur l’article 37.

On le sait, le principal cheval de bataille de bon nombre de candidats à la magistrature suprême, c’est « l’illégalité » et « l’illégitimité » de la candidature de Blaise COMPAORE, favori naturel à cette course. Illégalité au motif que Blaise COMPAORE aurait déjà accompli deux mandats et qu’en bonne conséquence, et en vertu de l’article 37 de la Constitution, il n’était plus habilité à se représenter.

Une position qui n’est pas loin de friser la mauvaise foi, ledit article 37 ayant été retouché à deux reprises, ce qui en droit crée forcément une situation nouvelle. Surtout que d’ouvert (c’est-à-dire ouvrant la possibilité aux Burkinabè aptes de se présenter autant de fois qu’ils veulent à la présidentielle) et courant sur sept ans, le mandat présidentiel est devenu fermé (un président sortant ne peut se présenter qu’une seule fois, quitte à revenir après un « intermède » de cinq ans) et quinquennal.

Il est de jurisprudence constante que la loi nouvelle ne dispose que pour l’avenir et en l’occurrence, il faut être d’un nanisme juridique certain pour ne pas voir qu’il y a situation nouvelle. Surtout que, comble de mauvaise foi, ceux qui crient au loup de nos jours, sont les mêmes qui en 2000, avaient modifié les dispositions de l’article 37 de la Constitution sans revêtir cette modification de l’effet immédiat.

Autrement dit, ils n’ont nulle part spécifié que quiconque a fortiori l’actuel président du Faso était disqualifié à concourir. Il s’en trouve même parmi les contestataires actuels, certains qui avaient clamé haut et fort que Blaise COMPAORE « pouvait se présenter en 2005 ». Alors invités à la « table du seigneur », ils avaient oublié leur savant juridisme, pour s’en rappeler dès lors qu’ils n’avaient plus la cuillère d’argent à la bouche. Certains diront que c’est là une « opposition ventrale » et factice, mais n’étant pas de ceux qui pataugent dans la boue disons simplement qu’ils ont la mémoire courte.

La légitimité, affaire du peuple.

Il est donc un fait établi que l’argumentaire juridique ne tiendra pas la route. Car, a rappelé le président de l’institution gardien ne de la Constitution lors de la délibération solennelle, « nous avons tenu à faire un travail sérieux pour prendre des décisions sages qui éclairent les citoyens ». En clair, le Conseil a jugé la candidature de Blaise COMPAORE conforme à l’esprit et à la lettre de notre Constitution et se chargera de la faire comprendre avec force arguments à tous ceux qui auraient l’outrecuidance d’attaquer sa sage décision.
Les aventuriers du Collectif pour la défense de la constitution (?) l’ont du reste compris, eux dont on n’entend plus parler que dans la rubrique des faits divers avec des divorces fracassants.

Une implosion prévisible si tant est-il que l’on était face à un mariage de dupes où des marionnettes dansaient sur la musique de ténors de l’ombre. Autre argumentaire utilisé par nos politiciens tartufes pour disqualifier Blaise COMPAORE, « l’illégitimité » de sa candidature au motif que « les années Blaise » n’ont rien apporté à notre peuple, et qu’il faut laisser la « chance » (?) à celui-ci d’expérimenter d’autres programmes de gouvernement.

Voilà qui pue la peur panique devant un candidat dont ils savent qu’il est quasiment imbattable au vu d’un bilan éloquent. Parmi tous ceux qui pérorent à longueur de journée, rares sont en effet ceux qui ont un programme politique articulé de façon cohérente et précise. Se cachant derrière les lieux communs tels que « nous voulons le bonheur du peuple à travers un programme qui prenne en compte ses aspirations », ces politiciens de salon ne vivent que grâce à la presse dans laquelle ils se répandent en déclarations incantatoires. Le « pays réel » ne se trouve pas dans les journaux et n’a que faire des théories savantes.

A contrario, il apprécie à sa juste valeur cette politique de valorisation du monde paysan mise en place par Blaise COMPAORE, qui lui permet d’avoir accès à l’eau potable, et lui ouvre la possibilité de produire durant toute l’année à travers la petite irrigation villageoise. Aussi, ils sont conscients que des efforts sont faits pour développer les infrastructures sanitaires, accroître l’offre éducative et maîtriser l’eau. Responsabiliser le monde rural pour produire plus et mieux, voilà l’un des credo de Blaise COMPAORE et le pays réel le lui sait gré en soutenant cette politique de développement volontariste.

Un Burkinabè en meilleure santé, bien éduqué et disponible pour la production économique, c’est l’objectif final de cette politique. Alors légitimité pour légitimité, laissons le peuple, souverain premier, en décider au soir du 13 novembre 2005. En définitive Blaise COMPAORE sera bel et bien partant à la course présidentielle, pour le plus grand désespoir de ses adversaires.o

Par Alpha YAYA
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