Le système éducatif burkinabè ne cesse d’enregistrer des avancées significatives. Un acquis vient d’être gagné par la création des Editions scolaires « A l’ombre des karités et tamariniers ».
Le lancement officiel est intervenu vendredi dernier au Centre culturel Français Georges Méliès à Ouagadougou. La cérémonie a eu pour parrain , M. Abel Nadié, directeur général de la Bibliothèque nationale, représentant le ministre de la Culture.
« A l’ombre des karités et tamariniers » des Editions scolaires tome I, co-écrit par Abdoulaye Dermé et Ernest Tiri Conombo, tous deux enseignants à la retraite et éducateurs vient d’une conviction : « tout système éducatif peut s’abreuver à des sources lointaines ; il peut se nourrir d’aliments extérieurs, mais son développement et son épanouissement ne seront assurés que grâce au recyclage continuel de son propre sang, par son énergie propre » estime M. Abdoulaye Dermé, co-auteur.
Or l’énergie du système, explique-t-il, est l’impulsion que lui font les principaux acteurs, notamment ceux qui sont les plus proches de son champ d’exécution. C’est pourquoi il n’a pas manqué de souligner cette précision : « Nous avons été très proches de la classe, très proches aussi des enfants que nous avons sentis peiner sous la rigueur de l’organisation scolaire ». La création des Editions scolaires est ainsi vue par ses acteurs comme une contribution modeste à l’avancée du système éducatif burkinabè.
Ces Editions s’adressent aux élèves de l’école primaire, plus spécifiquement aux candidats aux examens et concours scolaires.
Ce tome I a une double particularité : premièrement, les textes de dictée décrivent les menus faits des hommes et des femmes burkinabè à travers la diversité de leurs occupations quotidiennes. Bien que produits il y a un peu plus de trente ans, ils gardent leur fraîcheur littéraire et restent actuels. Ils sont même à dessein assez longs pour offrir plus de prises aux candidats sur les multiples pièges des épreuves de la langue française.
Deuxièmement, les épreuves ont respecté une triple exigence dans leur formation. Des dispositions spéciales ont été prises pour s’assurer que les épreuves des vingt séries d’examens couvrent l’intégralité des programmes officiels de l’école primaire, respectent les principales formulations des items d’évaluation, comportent des formulations qui exigent que les candidats fassent preuve de compétence.
Deux autres tomes suivront la présente. Le tome 2 présentera des textes qui traitent de thèmes d’actualités, le tome 3 s’orientera vers la fiction. Ce programme des Editions scolaires, selon ses auteurs, se veut un cadre d’expression de tous ceux qui veulent contribuer à leur manière à l’épanouissement du système éducatif burkinabè. Se réjouissant de la création des Editions scolaires, le parrain de la cérémonie, M. Abel Nadié a affirmé que toutes les fois qu’il y a une production de documents didactiques, le Burkina Faso acquiert une autonomie culturelle.
Noël KABORE
Sidwaya
