Actualités :: Grand banditisme : Le policier qui voulait coûte que coûte une (...)

La gendarmerie de Bobo a mis aux arrêts, le mercredi 21 septembre 2005, un grand bandit qui opérait sur la route Banfora-Orodara. Coulibaly Seydou dit « Seydou Béréga » était basé à Bérégadougou dans la Comoé et compte à son actif deux meurtres.

Le plus étonnant et le plus effrayant dans cette arrestation, c’est qu’il ressort que Seydou Béréga avait pour « patron » un brigadier-chef de police. Celui-ci du nom de Seydou Traoré était au moment des faits, en poste au commissariat de police de Bérégadougou. Voici toute l’histoire.

Seydou Béréga qui a déjà séjourné à deux reprises à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) décide d’arrêter toute activité portant atteinte à la sécurité des pauvres citoyens. Il entreprend donc de travailler dans les champs de canne à sucre et donne un fonds de commerce à sa femme qui fait le tour des marchés environnants pour vendre.

Sa reconversion semble bien réussir quand un policier se lie soudain d’amitié avec lui. Il commence par lui acheter de la cigarette avant de lui parler un jour d’un projet qui les arrangera tous les deux. Le projet consistait pour le policier à fournir des armes au bandit pour des opérations sur les routes. Les gains devraient servir au brigadier de police à s’acheter un véhicule puisque étant déjà près de la retraite et n’ayant pas de voiture.

Seydou Béréga sans hésiter abandonne toutes ses bonnes résolutions et accepte l’offre du policier tout en se disant qu’il ne pouvait espérer meilleur complice. C’est ainsi que le policier se rend une nuit à son domicile pour lui remettre une musette contenant cinq pistolets et des cagoules.

Le bandit qui n’avait plus de gang recrute alors trois autres personnes dont un élève de 17 ans. Ils organisent une attaque sur l’axe Banfora-Orodara et se partagent le butin de la manière suivante : 25 000 F pour les deux jeunes, 75 000 F pour l’adjoint de Seydou Béréga, 100 000 F pour Seydou et 140 000 F pour le policier. Celui-ci se rend chez le bandit pour récupérer sa part et en même temps les armes.

Le gang était dans l’attente d’un autre coup quand il fut pris par la gendarmerie. Après leur arrestation, Seydou Bérèga a tout avoué aux gendarmes et en présence de Seydou Traoré qui n’a pu nier les faits. Des témoins interrogés à Bérégadougou ont reconnu que le policier fréquentait régulièrement et de manière douteuse le bandit.

Il faut toutefois noter qu’au début de la confrontation, le sieur Traoré avait tenté de nier toutes relations avec Seydou Béréga. Mais quand ce dernier avec détermination raconta ce qui s’était passé, il n’a plus rien dit.

Cette histoire a un peu embarrassé la gendarmerie qui craint que la police ne crie à la vengeance puisqu’un ex-pandore a été dernièrement arrêté par la police. Seulement tous les faits et témoignages accablent le policier en question. De toute façon si des investigations permettent de dénicher des brebis galeuses au sein des forces de l’ordre, tant mieux alors pour les honnêtes citoyens ! Le policier a donc été déféré en même temps que ses complices à la Maison d’arrêt et de correction le lundi 26 septembre 2005.

Les armes dont a parlé le bandit n’ont pas été retrouvées chez le policier lors de la perquisition de sa maison. Pour Seydou Béréga, il se pourrait que n’ayant pas été satisfait de sa collaboration avec lui, il les a remis à un autre gang. L’enquête suit toujours son cours.

La gendarmerie a également mis le grappin sur un chef de gang basé au secteur n°12 (ex-Niénéta). Ses acolytes qui sont en cavale sont activement recherchés par les forces de sécurité. Les armes qu’ils utilisaient pour opérer en ville ou sur les axes routiers ont pu être saisies. Elles étaient soigneusement enterrées en brousse et ne ressortaient que lorsqu’une attaque était en vue.

Un autre chef de gang a lui aussi été appréhendé par la gendarmerie, mais ses complices ont pu prendre le large. Ce gang avait fini par « se spécialiser » dans le vol d’engins à deux roues appartenant à des hommes de tenue. Ainsi des P50 ont été retirées des mains d’un sapeur-pompier et de militaires. La mobylette du sapeur-pompier a pu être retrouvée et serait aux mains de la gendarmerie. Une « Ninja » d’un militaire aurait été vendue à Sikasso.

Des délinquants du côté de Sogossagasso, localité située à une vingtaine de kilomètres à l’Est de Bobo-Dioulasso sur la route de Ouagadougou, se sont permis d’attaquer les populations avec de fausses armes, c’est-à-dire des jouets ressemblant à de vraies armes. La population ayant découvert la supercherie a pris ces délinquants « farceurs » et les a conduits à la gendarmerie.

La collaboration de la population a également permis de mettre aux arrêts un réseau de faussaires de billets de banque. Originaires de l’Afrique centrale, ces faussaires ont été pris avec tout leur matériel de contrefaçon de dollars et d’euros.

CH & UK

Sidwaya

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