Actualités :: Saaba : Entre marché de nuit et rapports à la sauvette

Aujourd’hui, lorsqu’on jette un coup d’oeil dans le bloc des sidéens à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, on a cette impression que tous les Burkinabè sont des séropositifs. Dans ses locaux, avec l’affluence des patients, les agents ont même des difficultés à se frayer un passage pour administrer les soins.

En ce qui concerne les problèmes d’accueil, avec la propagation de la maladie, les autorités sanitaires ont eu cette initiative d’élargir les espaces d’accueil.

En dehors de l’hôpital Yalgado, un autre grand centre d’accueil des séropositifs a été construit au secteur 29, où tous les sidéens vivent en communauté. Malheureusement, avec ce que cette maladie comporte comme conséquence, il y a des gens qui pensent jusque-là que le Sida est une maladie imaginaire qui a été inventée pour décourager les amoureux. Aujourd’hui, cette imagination suicidaire est à l’origine des rapports à la sauvette.

A la faveur d’un marché de nuit, Saaba est devenue un paradis terrestre pour certains amoureux. Cette petite ville où la vie tourne autour du dolo, surtout que certains marchés de nuit prennent l’allure d’une fête populaire, connaît l’affluence des Ouagalais. Car des gens y vont pour boire, manger la viande et surtout croiser des amis. Là-bas, le marché du jour qui draine son monde cède la place au marché de nuit qui bat son plein à 22 h. A pareil moment, il est fréquent d’entendre un morceau de Bob Marley à l’entrée du grand bar où des couples se regardent tendrement autour d’une table bien garnie de boissons et de brochettes.

Dans cette foule compacte, des couples, (Dieu seul connaît leur nombre), après avoir bien bu et dégusté la viande de chien, se retirent discrètement sous les arbres verdoyants qui entourent le CEG Wend-Puiré de Saaba pour la concrétisation de leurs desseins inavouables. Cette place que les amoureux occupent depuis un certain temps est aussi un endroit où des malfrats opèrent sans cesse. Saaba est une petite ville où le banditisme est si dévéloppé que les autorités ont fait recours aux forces de l’ordre pour y faire face. Des policiers y effectuent des patrouilles nocturnes.

Après avoir fait le marché de nuit, les malfrats se retirent dans cette zone pour faire le point de leur butin. Récemment, un policier en patrouille a poursuivi deux bandits dont il a perdu les traces dans cette zone. Des murmures ont attiré son attention. Le brave flic avançait à pas feutrés. Entre deux gros buissons, il posa son arme sur le dos d’un individu. "Ne bougez pas ! Que faites-vous à pareil moment ici ?" A cette question, la réponse fut titubante.

Ainsi, le flic qui a compris qu’il n’avait pas affaire à des malfrats mais à un homme qui s’adonnait à des scènes qu’on vous laisse imaginer, avec une mineure de 17 ans, retira son arme tout indigné. Aux alentours du CEG Wend-Puiré de Saaba, on assiste à ce genre de scénarios dignes d’un film pornographique. En cet endroit, les rapports intimes s’accomplissent entre les gros buissons ou dans des voitures luxueuses que les flics et autres noctambules trouvent parfois stationnées sur la voie principale qui mène à Ouagadougou.

Concernant ces rapports indignes, si beaucoup nombre d’entre ceux qui les commettent ont été découverts et ont ainsi vidé les lieux d’autres professionnels du sexe par contre, refusent jusque-là de partir.

Bernard BANGA
Le Pays

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