Actualités :: Abattage clandestin d’animaux : un après-midi d’horreur dans un (...)

Une équipe de la police municipale a démantelé, le 8 septembre 2005, un réseau de bouchers qui avaient fait du cimetière de Toyibin (secteur 15), situé derrière la gare Ouagarinter, son site d’abattage clandestin.

Des carcasses de moutons et de chèvres éparpillées dans les buissons, des puits et des tas de déchets animaux qui côtoient les tombes. Tel est le triste décor que présentait le cimetière de Toyibin lors de la descente des hommes de l’officier supérieur Clément Ouango, directeur de la police municipale, dans l’après-midi du 8 septembre 2005. Ce site d’abattage clandestin qui se dresse à l’Ouest du cimetière, nez à nez avec des maisons d’habitations de fortune (partie d’un ancien quartier non loti), est un véritable paradis pour mouches, insectes et microbes, donc un terreau très fertile à la prolifération des maladies contagieuses comme le choléra.

Manifestement, ce réseau opérait depuis fort longtemps au regard du visage que présente le site, et ce, sous les yeux des riverains, pourtant exposés à de grands risques sanitaires.
Arrivée sur les lieux, l’équipe de policiers n’a pu mettre la main sur aucun des membres du groupe. Seulement, une dizaine de carcasses abandonnées par des bouchers en fuite ont été récupérées.

Il a fallu que l’officier supérieur Clément Ouango demande à ses agents de partir de retourner sur leurs pas pour une reconstitution des faits à l’intention de la presse, pour que trois des bouchers récidivistes (qui sont revenus abattre leurs animaux après le départ des policiers), soient appréhendés. Dans la foulée 17 bêtes égorgées et dépecées à même le sol vont être saisies.

Du témoignage des trois personnes arrêtées, il ressort que la plupart des bouchers opérant sur le site sont des "grilleurs" de nuit. Il s’agit donc de viande impropre qui est servie aux amateurs de grillades dès la nuit tombée. Et pour justifier cette sale besogne, ces derniers prétextent le démantèlement des abattoirs périphériques et la grande distance qui les sépare de l’abattoir central.

Une raison qui ne tient pas selon l’officier Clément Ouango. Ce dernier a fait remarquer qu’il leur a été préconisé de s’organiser par quartier pour faire transporter leur bétail à l’abattoir frigorifique de Ouagadougou. Par conséquent, il a insisté sur la nécessité pour les consommateurs de veiller sur l’hygiène des produits qui leur sont proposés. Il a aussi invité les populations à collaborer avec les forces de l’ordre, afin que ces assassins d’un autre genre soient mis hors d’état de nuire.

Bien conscient de l’ampleur et de la gravité du forfait commis, l’un des trois bouchers arrêtés a pris la poudre d’escampette, laissant les deux autres qui seront bientôt à la disposition du service juridique de la société chargée de la gestion de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou, pour des sanctions appropriées, en relation avec les autorités judiciaires.

Par Paul Kab’s (collaborateur)

Le Pays

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