Actualités :: Examens scolaires : ces toasts avant la tourmente

C’est bien connu, le succès, ça se fête. Au Burkina, on parle d’ « arrosage ». Surtout lorsqu’il s’agit d’un examen obtenu au bout d’une année scolaire chargée. Bepc, Baccalauréat, Cap...Tout y passe. Les moins nantis se contentent d’une cérémonie sobre. Les plus fortunés eux, font les choses au microscope.

Invitations par ci, comité d’organisation par là, rien qui ne fasse l’objet d’une préparation minitieuse. Pas étonnant alors d’apercevoir souvent lors de ces « arrosages » des personnalités du monde politique et économique.

Les parents eux se laissent aller, conscients sans doute que le ou la jeune diplômée le mérite bien. Chez les Ouattara au secteur 28 par exemple, on n’a pas lésiné sur les moyens. Sono haut débit avec location d’un D.J pour le service, un parking improvisé sur le champ, l’heure était tout simplement à la démonstration de force.

La silhouette longiligne de O. elle, tente de se frayer un passage entre les nombreux invités qui ont pris la cour d’assaut, en cette fin de mois. Et on comprend son bonheur : A peine son Baccalauréat en son CAP en poche que l’on susurre déjà sur son prochain départ pour l’extérieur.

Comme O., ils sont nombreux ces nouveaux diplômés de l’enseignement secondaire Burkinabè à boire à la coupe (débordante) du succès. Pour cette année 2005, ce sont 7500 élèves qui ont obtenus leurs parchemins, sur les 25106 qu’ils étaient au départ.
Mais les difficultés ne font que commencer, et ils auront tôt fait de se remettre de leur ivresse.

A peine le mois de Juillet achevé en effet, qu’il faut se battre pour s’arracher une inscription à l’Université. Les pièces du puzzle, o pardon ! du dossier à constituer exigent souvent des sacrifices physiques et financiers qui ressemblent à s’y méprendre à un premier check point que seuls les plus aptes pourront passer sans encombre.

Ajouter à cela, des frais d’inscription qui vont bientôt passer de 15 à 25000 FCFA, et ce en accord avec la mesure de plafonnement décidée dans le cadre de l’Uemoa. Si la mesure est effective au Burkina, alors en l’espace de cinq années, les frais d’inscriptions à l’Université de Ouagadougou seront passés du simple à plus du triple. Loin de son Kénédougou ou de son Zandoma natal, le fêtard d’hier aura beau jeu de forcer le sourire, supplier le rire, rien n’y fera. L’ankylose sera au rendez-vous, et ne lui reviendra en écho, que le souvenir de ses années collège : alea jacta est.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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