Ce mardi 26 juillet, à la direction générale de l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD), tout semble être bien calme. Les agents vaquaient tranquillement à leurs occupations. L’ambiance de ce matin contraste avec celle d’hier. En effet, les agents de l’Institut se sont retrouvés dans la matinée du lundi, à leur direction générale, pour exprimer leur inquiétude par rapport au retard constaté dans la réception de leurs bons de caisse.
Quelques dizaines d’agents de l’INSD se sont rencontrés dans l’immeuble abritant leur direction générale pour manifester leur mécontentement face au retard constaté dans le lancement des bons de caisse. Pour ce mois, le dossier des salaires des agents traité par la directrice des affaires financières n’est parvenu à l’agent comptable que le 21. Pour le délégué du personnel, ce type de dossier arrivait au niveau de la comptabilité dès le 10 du mois. De l’avis du directeur général, ce retard a dû susciter une inquiétude chez les agents. Toujours est-il que les agents ont assiegé le balcon de l’immeuble pour exprimer leur mécontentement.
Dès lors, le directeur général et son équipe (la DAF et l’agent comptable) ont fait appel aux représentants des agents pour discuter de la question. Les différents protagonistes ont été unanimes sur l’issue favorable au problème. Car le directeur général a réquisitionné son agent comptable afin qu’il délivre les bons de caisse. Et ceux qui sont au billetage ont perçu leurs salaires le lundi même dans la soirée.
Ce retard inhabituel dans le paiement des agents est lié aux difficultés inhérentes au changement de statut de l’institut. En fait, depuis le 27 octobre 2000, l’INSD est devenu un établissement public à caractère administratif (EPA). Ce changement implique que les agents ne soient plus payés par la solde mais par la direction de leur service. Amorcé depuis 2000, le reversement des agents de l’INSD est effectif à partir de ce mois, selon le directeur général. Seulement, le retard constaté dans l’acheminement des bons de caisse a provoqué une panique chez les agents. Ce qui les a amenés à se mobiliser pour l’obtention de leur "vimkoega" dans les meilleurs délais.
Si le directeur général semble dire qu’il n’y a pas eu de "crise", le délégué du personnel parle "d’orage" qui s’est abattu sur la direction générale de l’INSD.
Par Hounsoyadama Alain DABONE (Stagiaire)
Le Pays
