Ils sont de plus en plus nombreux, les jeunes diplômés qui osent se lancer dans l’entreprenariat. Conscients que la Fonction publique ne peut pas recruter tout le monde, ils n’hésitent pas à franchir le pas. Maya Pauline Dimzouré est l’une d’entre eux. Titulaire d’une licence en Lettres modernes et d’un master en Gestion et Administration culturelle, cette native de Manga a préféré abandonner son job d’enseignante vacataire pour se lancer dans la fabrication de bijoux et d’accessoires en perles. Un business encore à ses débuts, mais prometteur, à en croire la promotrice de « Maya design ».
Elle achète des perles et continue de s’exercer à la fabrication de bijoux au design simple. Puis, un jour, par chance, elle découvre, sur le réseau social Facebook, qu’une dame basée à Ouagadougou fabriquait des bijoux en perles. Tombée sous le charme des créations de cette dernière, elle entre en contact avec elle et décide de se rendre à la capitale pour apprendre auprès d’elle, afin de se perfectionner.
Mais il lui faudra un an d’insistance auprès de la dame, pour pouvoir bénéficier de cinq jours de formation. Preuve qu’entreprendre requiert de la ténacité et de la persévérance.
À son retour chez elle à Manga, elle se lance véritablement dans la confection des bijoux : bagues, bracelets, colliers, mais aussi d’autres accessoires tels que les boîtes à bijoux, les porte-stylos, etc. « Pour arriver à ce niveau, ça a été un vrai combat », dira-t-elle.
Bien qu’aujourd’hui son entreprise n’ait qu’un an et demi d’existence, Maya Dimzouré se dit fière du chemin parcouru. La qualité de sa production s’est améliorée et, en plus, elle emploie une jeune fille qui l’aide dans la confection des produits. « Seule, je n’arrive pas à honorer les commandes, donc j’ai dû prendre une fille pour m’aider », confie-t-elle fièrement.
Cependant, pour sa jeune entreprise, les difficultés ne manquent pas. Il s’agit notamment de la question du financement, surtout qu’elle évolue encore dans l’informel. Consciente que la formalisation de son entreprise va lui ouvrir des portes, elle dit travailler à cela.
Et une autre difficulté, et non des moindres, est celle de l’approvisionnement en matière première. Les perles vendues sur le marché local ne sont pas de bonne qualité. Maya n’a donc qu’une seule source d’approvisionnement : sa formatrice à Ouagadougou, qui fait venir les perles directement de Lomé ou du Nigéria. Notre jeune entrepreneure nourrit donc l’ambition de pouvoir se rendre elle-même à Lomé pour s’approvisionner en perles. Lire la suite
Pages : 0 | ... | 36498 | 36519 | 36540 | 36561 | 36582 | 36603 | 36624 | 36645 | 36666 | ... | 36708