Actualités :: Dialogue interreligieux et phénomènes nouveaux : Des leaders religieux (...)

La religion occupe une place importante dans la société burkinabè. Facteur de cohésion sociale, elle peut aussi contribuer à exacerber des tensions du fait des préjugés et passions qui l’entourent. C’est pourquoi le ministère de l’Administration territoriale (en charge des libertés religieuses) a organisé, le 7 septembre 2018, un atelier de formation des leaders religieux au dialogue interreligieux et aux phénomènes nouveaux, à Ziniaré dans la région du Plateau Central. Une journée durant, ces « hommes de Dieu » ont échangé sur les préoccupations et interrogations communes.

L’incivisme, la radicalisation et l’extrémisme violent gagnent du terrain dans nos pays. Ils sont imputés, à tort ou à raison, aux religions abrahamiques. C’est pourquoi, depuis le forum sur la laïcité, les gouvernements successifs au Burkina ont entrepris de mieux collaborer avec les religions afin de leur permettre de se rapprocher davantage et de passer un discours unique dans l’éducation des populations, par le dialogue interreligieux. L’atelier du 7 septembre sur 2018 s’inscrit dans cette dynamique. Avec pour objectif de contribuer au renforcement de la collaboration entre les différentes communautés religieuses et ainsi renforcer la cohésion nationale.

« Le dialogue interreligieux est une opportunité de prise de conscience et d’aiguisement du sens de responsabilité des acteurs intégrés au champ religieux et politique. Le dialogue interreligieux n’exclut pas, il nous invite à la considération de la culture de ceux qui nous semblent ‘’étrangers’’, à les respecter en vue de favoriser le vivre en commun et nous amène à nous tendre réciproquement la main », a rappelé Christian Yanogo, conseiller technique du gouverneur de la région du Plateau Central, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

Une position partagée par les participants à la rencontre qui n’ont pas manqué d’appeler à conjuguer davantage les efforts afin d’éviter que les préjugés et passions religieux l’emportent sur l’essentiel.

Car, reconnaissent-ils, si Dieu n’avait pas voulu de l’existence d’une pluralité de religions, il ne l’aurait pas permis. Cette rencontre se veut donc une opportunité pour échanger entre communautés différentes. Ce, à un moment où les phénomènes nouveaux (l’incivisme, l’intolérance et le terrorisme) tendent à mettre à mal la cohabitation jusqu’alors pacifique de la population burkinabè. « Le Dieu auquel nous croyons est un Dieu d’amour, de miséricorde, qui a créé les humains parce qu’Il les aime et qu’Il les considère comme sa famille et que tout leader religieux ou tout fidèle doit respecter cette sagesse divine qui a créé une seule terre pour porter différentes communautés qui sont différentes par la race, l’ethnie, la religion.
Si cela n’était pas possible, Dieu, qui est sage, omnipotent, omniscient, ne l’aurait pas fait », a précisé le représentant de la Fédération des associations islamiques du Burkina, l’imam Halidou Ilboudo. « Le croyant doit travailler à ce qu’il y ait la concorde et la cohésion sociale dans la société. Nous sommes venus ici pour affirmer cela », a-t-il ajouté.

Représentant la communauté catholique, l’abbé Arcadius Sawadogo, secrétaire général de la Commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien, a embouché la même trompette que l’imam Ilboudo. « Nous sommes tous des frères au Burkina Faso, nous sommes tous de la même famille.
Dieu nous a voulu ensemble, il nous revient de nous unir pour que la vie soit possible au Burkina », prêche-t-il, avant d’ajouter : « En tant que leader religieux, nous sommes invités à conscientiser, à accompagner nos frères et sœurs pour qu’il y ait une cohésion sociale, une coexistence pacifique et nous devons mettre les ressources de chaque religion pour que cela soit possible ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Moussa Diallo
Lefaso.net

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