Actualités :: Députés Véronique Kando et Saran Sérémé, les bagarreuses de l’hémicycle

Deux illustres députés du CDP se sont données en spectacle à l’Assemblée nationale « Hey Dja, ma vieille », comme dirait le célèbre comédien Adama Dahico pour qualifier une situation difficile et inattendue. Oubliant leur rang, leur statut actuel, deux élues du parti majoritaire n’ont rien trouvé de mieux à faire qu’un show indigne de leur rang et ... au sein même de la représentation nationale.

Elles ont versé leur figure par terre et si ce n’était que cela, elles ont jeté l’opprobre sur notre Assemblée nationale. Pour une banale histoire de clé et donc d’ouverture de la porte d’un bureau, les deux femmes - « respectables » avant leur « show », ont failli en venir aux mains. Oh Dieu ! ! !

Et si elles s’étaient tout simplement empoignées on aurait pu les séparer et la chose allait s’arranger mieux. Mais elles se sont comportées comme des coépouses d’un mari injuste. Et voilà nos « honorables députées » parties pour des injures de bas étages révélant ce que chacune d’elles avait sur le cœur depuis fort longtemps. On avait dit qu’elles se guettaient, attendant la moindre peccadille pour foncer dans le lard. Quelle honte ! ! !

Nos chères élues ont oublié leurs rôles, ce pourquoi elles sont à l’Assemblée nationale. Des populations de ce pays ont porté leur choix sur elles pour porter leur voix plus haut mais non pour des insanités liées à une vieille histoire d’homme gagné par l’une et perdu pour l’autre. On a vu par la magie de la télévision des députées s’invectiver, se frapper même en séance plénière.

Ce n’est pas un bon exemple à prendre, mais les députées en sont arrivés là, à cause de divergences politiques. Des gens de gauche s’en prennent à des centristes ou des gars de droite sur des sujets précis et liés à la vie de la nation. Cela n’est pas tolérable. Que dire alors du spectacle dont on se serait passé aisément, donné par des élues d’un même parti et de surcroît majoritaire.

On ne saurait laisser passer ce hooliganisme parlementaire à pertes et profit. Il n’ y a pas longtemps de cela, des députés de l’opposition bardés de leur écharpe parlementaire avaient été bousculés quelque peu devant la porte du Premier ministre dans le cadre d’une marche de protestation. Le bureau de l’Assemblée leur avait remonté les bretelles car leur attitude n’honorait pas la représentation nationale. Un député ça se respecte. Maintenant avec le hooliganisme des deux élues dignes des supporters de Liverpool en Angleterre, que va faire l’Assemblée nationale ?

Elles sont du CDP, le parti majoritaire ! Un long silence et c’est le parti ouverte à tous les dérapages. Le CDP en tant que parti dirigeant et bien organisé comme aime à le dire Simon Compaoré doit sévir pour donner l’exemple. Sinon l’hémicycle va devenir un champ de bataille où les comptes ne se régleront pas seulement avec le venin de la salive comme ce fut le cas des illustres bagarreuses, mais avec les gourdins, des machettes, et autres.

Quelle mouche a pu bien piquer ces deux femmes pour être si ridicules ? C’est vrai le ridicule ne tue pas mais tout de même il entame la respectabilité. Voilà que leur choix a dépassé de loin l’investiture de leur candidat à la présidence, et aussi la victoire tant attendue des Etalons. En empruntant aux chanteurs du couper-décaler, on peut s’assurer que même au village tout le monde ne parle que d’elles. En tout cas c’est un grand boucan dans le sens le plus négatif.

Avec cette bagarre à la cause indicible parce que banale et indigne de leur rang, nos deux illustres députées remettent à presque zéro le combat des femmes burkinabé pour démontrer qu’une femme peut s’engager dans la politique et rester respectable, digne. Les femmes burkinabé ont beaucoup de chantiers pour s’émanciper et donner plus de chance à leur participation notoire et notable dans le développement du pays. Elles ont besoin d’exemples, de phare pour les guider. Et être députée du CDP ou autres partis constitue une victoire pour le rôle negligé des femmes dans la marche vers le développement du Faso.

N’est-ce-pas pourquoi les femmes élues toutes tendances confondues ont un regroupement qui lutte pour que la représentativité féminine soit plus accrue. S’il faut balayer tout ce travail de titans du revers de la main en raison de la rancune gardée à cause d’un homme, il y a un grand fossé que les « deux parlementaires hooligans » ont sauté alors qu’elles auraient pu diriger cette énergie vers les vastes chantiers de développement dans lesquels sont engagées les femmes du Faso. Un seul être vous manque et tout est depeuplé a dit le sage ; nos honorables élues auraient dû ne pas faire ce qu’elles ont fait et les vaches en seront mieux gardées.

Par Kassim Kongo
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