Actualités :: Crise au ministère des Finances : Le bout du tunnel semble si (...)

C’est encore reparti pour plusieurs jours de grève au ministère de l’Économie, des Finances et du Développement. À compter de ce lundi 18 juin 2018, la Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) observe de nouveau un arrêt de travail de 120 heures, pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative.

La plateforme revendicative de sept points est toujours à l’ordre du jour. Et après plusieurs jours de débrayage, les travailleurs du ministère de l’Économie et des Finances avaient marqué une trêve pour, disaient- ils, « montrer leur bonne foi à dialoguer pour une sortie de crise ». Une semaine après, les lignes n’ont pas bougé, selon le secrétaire général du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), Mohamed Savadogo. « Au niveau du syndicat, nous n’avons aucun écrit du gouvernement qui prouve que cinq points ont été résolus. Nous nous inscrivons en faux quand ils soutiennent que cinq points ont été résolus », a-t-il noté.

Et pour la présente grève, Mohamed Savadogo affirme que le gouvernement a procédé à des réquisitions abusives pour assurer le service minimum. « À la Direction de l’administration et des finances où on enregistre une quarantaine de personnes, plus de la moitié a été réquisitionnée. Il en est de même à la Direction générale des affaires immobilières de l’État où deux-tiers du personnel a été réquisitionné.
Même au niveau des régions, les gouverneurs ont procédé à des réquisitions abusives. Ce sont des réquisitions sauvages. Les réquisitions n’ont pas été faites dans les règles de l’art et nous ne sommes pas liés à cela », a-t-il indiqué.

Quid de la conférence sur le système de rémunération ?

N’ayant pas pris part à la conférence sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics, le secrétaire général du SYNAFI confie : « On ne se sent en aucun moment lié aux recommandations qui ont été prises ». Puis de poursuivre : « Nous avons soumis des préoccupations techniques et en réponse, on nous amène des réponses politiques. Il faut que le gouvernement arrête de manipuler la population ».

À l’en croire, la conférence sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics s’est attelée à remettre en cause les fonds communs. « Les gens se font des illusions. C’est le gouvernement lui-même qui dit que la masse salariale est insoutenable.
Comment peut-on prétendre réduire une masse salariale assez élevée en faisant des ajustements entre les salaires les plus élevés et les plus bas ? », s’est-il interrogé, précisant que ce sont des incidences financières qui seront très énormes à supporter.

Dans la même veine, il soutient que les recommandations prises pour la rationalisation des avantages servis aux agents du public, notamment les fonds communs, appellent les Burkinabè à l’incivisme fiscal. « Vous ne trouverez aucun pays où le fonds commun est assis sur une pénalité. Au contraire, on appelle les Burkinabè à l’incivisme fiscal. Si les pénalités sont énormes, cela signifie que l’économie du pays a d’énormes difficultés. Si on travaille à clochardiser les travailleurs du MINEFID, c’est toute l’économie du Burkina qui sera clochardisée », a-t-il laissé entendre.

À l’issue de cette grève en cours, si la CS-MEF n’est pas conviée à la table des négociations, elle entend reconduire le mouvement, par un arrêt de travail de 120 heures, pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative.

En rappel, la plateforme revendicative de la CS-MEF porte sur sept points dont le respect des engagements des autorités par la reconduction du check-off (retenue à la source des cotisations syndicales) ; la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, supprimée par un arrêté du 26 décembre 2017 ; l’arrêt des reformes entreprises au sein du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs ; le relogement des travailleurs dans le bâtiment R+ 4 du MINEFID ; la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées (COTECNA et CCVA) ; l’adoption d’un statut sécurisant pour le personnel du MINEFID et la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus avec le gouvernement.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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