Actualités :: Grève des travailleurs de la santé : « Nous sommes fatigués des promesses (...)

La série de grèves se poursuit au Burkina. Les débrayages se succèdent ou, parfois, se déroulent simultanément. Cette fois, c’est le tour du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) d’observer un arrêt de travail de 48 heures, du 23 au 24 mai 2018, pour exiger l’amélioration de ses conditions de vie et de travail.

« L’une des raisons de cette grève, c’est que nous sommes fatigués des promesses. Ce gouvernement est passé maître dans les promesses », a fustigé le Secrétaire général (SG) du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo.

Las d’attendre, les travailleurs de la santé humaine et animale veulent désormais voir des actions concrètes. « Depuis 2009, après l’inondation, il y a des promesses qui ont été faites pour améliorer la situation de Yalgado. On va reconstruire, on va transférer, on va ouvrir un Yalgado II et c’est ça qui nous a conduits dans cette situation », a-t-il déploré, soulignant que ces mêmes promesses ont été faites en 2016-2017, mais tardent à être mises en œuvre.
« Des protocoles d’accords ont été signés avec le gouvernement. Nous sommes toujours à l’étape des promesses », a-t-il noté, précisant que le respect du protocole d’accord gouvernement-syndicat du 13 mars 2017 devrait permettre l’amélioration des conditions de vie et de travail des acteurs de la santé.

Il s’agit, entre autres, de la prise de mesures diligentes pour un fonctionnement optimum des formations sanitaires du pays, la mise en œuvre en 2018 , du rehaussement du niveau de recrutement ( infirmiers d’Etat, sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, garçons et filles de salle, agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire, l’achèvement immédiat des RIME et l’adoption des statuts particuliers dans les secteurs de la santé humaine et animale.
À ce propos, au sujet de la gestion des carrières des agents, le SYNTSHA dit exiger l’adoption des textes y relatifs dans l’immédiat. « Après la loi 081, il va falloir refaire les statuts particuliers des agents. Ça fait plus d’un an qu’on tourne en rond. Les différents ministères se renvoyant la balle dans des mesures dilatoires bien calculées, on n’avance pas », a signifié Pissyamba Ouédraogo.

Le respect des libertés syndicales

Par ce présent mouvement, le SYNTSHA entend également dénoncer les atteintes aux libertés syndicales. « Nous avons des sections où l’activité syndicale a été réprimée. Lors de la grève du 31 janvier 2018 dans la région de l’Est, il y a eu beaucoup de tentatives d’intimidation sur le terrain », a-t-il laissé entendre, soulignant que le syndicat exige l’arrêt de toute manœuvre répressive à l’encontre de ses militants. L’une des motivations de cette grève serait également la dénonciation de « la répression des agents de santé à Pouytenga ».
« Nous souhaitons que nos camarades (18 infirmiers-chefs de poste) qui ont été réprimés à Pouytenga, soient rétablis dans leurs droits. Il y a des gens qui tentent de semer la confusion et qui veulent opposer les différents corps de la santé », a-t-il dit.

A l’issue de ces 48 heures, si les travailleurs de la santé humaine et animale n’obtiennent pas satisfaction, le syndicat entend trouver d’autres moyens de lutte pour que le gouvernement revienne sur la table des négociations avec des propositions plus concrètes.

Lire aussi : http://lefaso.net/spip.php?article83546

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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