Actualités :: Lutte contre la traite des enfants : La contribution des communicateurs du (...)

Du 28 au 30 juin 2005, le Réseau des communicateurs du Burkina contre la traite des enfants (RCB/TDE) a organisé un atelier dans le but de renforcer les capacités de ses membres. Au terme de leurs travaux, les hommes de médias ont élaboré un plan de communication étalé sur deux ans (2005-2007), qui permettra selon eux, d’améliorer la connaissance du phénomène et de faire avancer le combat contre la traite des enfants.

A l’instar des autres pays de la sous-région ouest-africaine, la traite des enfants est une réalité au Burkina Faso. Le pays est identifié comme un pays d’accueil, de départ et de transit ; il reçoit des enfants du Niger et du Mali à la recherche d’un mieux-être, enfants que l’on retrouve dans les plaines rizicoles de la vallée du Kou et sur les sites aurifères.

Des enfants burkinabè sont également victimes d’exploitation (travaux domestiques, culture du coton...) à l’intérieur du pays et chaque année, ils sont nombreux à se rendre en Côte d’Ivoire dans les plantations et au Mali à la recherche du savoir et où aussi ils travaillent dans les vallées rizicoles.

C’est face à cette situation de violation des droits des enfants, que les communicateurs du Burkina ont décidé de se constituer en réseau et de contribuer à leur manière, à la prévention et à l’élaboration effective de la traite des enfants. Ainsi, dans son plan d’action 2005-2007, le réseau compte entreprendre une série de productions (reportages, interviews, dossiers, enquêtes, débats radio, télévisés, magazines, feuilletons) sur le sujet dans les différents médias et d’autres activités (théâtres-forums, caravanes de presse, semaine de l’enfant), afin de mieux faire connaître le phénomène.

« Notre rôle est très déterminant dans la régression voire l’éradication totale du phénomène de la traite des enfants », a souligné la présidente du réseau, Mme Téné Traoré. Selon elle, la contribution des communicateurs à la lutte contre la traite des enfants est très nécessaire. « Nous devons nous impliquer davantage dans la lutte, en forgeant l’opinion publique et les décideurs sur l’ampleur du phénomène. Pour rendre efficace notre lutte, nous avons pris l’engagement, à travers un plan stratégique de communication, de viser les différents acteurs intervenant dans la chaîne de la traite (familles, intermédiaires, employeurs) à travers nos activités d’information, de sensibilisation des populations », a déclaré Mme Traoré.

Quatre communications ont permis à la cinquantaine de participants, de faire l’état des lieux du phénomène de la traite des enfants au Burkina Faso, de connaître les textes, lois et conventions en la matière (convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant), « état de la législation en matière de travail et de traite des enfants au Burkina Faso »), mais surtout de s’imprégner de l’expérience du projet « Lutrena » (Lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre), par l’entremise duquel le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse a organisé cet atelier. La coordonnatrice nationale du projet, Mme Mariam Ouédraogo a fait savoir dans son exposé, qu’en 2004, 921 enfants ont été victimes de la traite au Burkina. Selon elle, les principaux facteurs de ce fléau sont entre autres, le niveau élevé de pauvreté des populations, l’ignorance des parents sur les risques auxquels s’exposent leurs enfants, mais aussi le faible taux de scolarisation du pays et la pandémie du Sida.

Le directeur général du Travail et de la Sécurité sociale, Paul Zouboussé Séini a fait remarquer pour sa part, que notre pays a pris des mesures pour lutter contre la traite des enfants. « Cet engagement s’est traduit par la ratification d’un certain nombre de conventions en faveur des enfants et la signature avec le Mali, d’un accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants le 25 juin 2004 », a-t-il précisé.

Moustapha SYLLA
Sidwaya

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