ActualitésDOSSIERS :: An III de l’insurrection populaire : Les partis de la majorité présidentielle (...)

A l’occasion du 3e anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a réuni ses militants le mardi 31 octobre 2017 au Conseil burkinabè des chargeurs pour une conférence publique sur le thème : « Insurrection populaire, trois ans après, bilan et perspectives : consolidons les acquis ».

Le troisième anniversaire de l’insurrection populaire a été diversement célébré dans les grandes villes du Burkina, ce mardi 31 octobre 2017. A Ouagadougou, en plus de la commémoration officielle marquée par un dépôt de gerbes de fleurs au monument des Martyrs par le président du Faso, les partis affiliés au Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ont décidé de mener la réflexion sur les leçons à tirer de cette insurrection qui a causé plusieurs pertes en vies humaines.

La conférence a été animée par Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS, Dr Pargui Emile Paré, secrétaire à la formation politique et civique du MPP et le juriste Abdoul Karim Sango. Ils ont tenu en haleine le public sur le thème de la conférence en présence de quelques responsables du parti au pouvoir, en l’occurrence, le président par intérim, Simon Compaoré et le secrétaire général, Clément P. Sawadogo.

Vue des participants

Revenant sur les origines de cet évènement historique, les conférenciers ont souligné que l’insurrection fut l’expression des aspirations du peuple burkinabè à la liberté, à la démocratie véritable, au bien-être social, à la volonté et l’envie d’en découdre avec l’ordre ancien aux pratiques peu orthodoxes. Et le juriste de mettre en garde le pouvoir en place quant à la nécessité et à l’urgence de travailler à donner des réponses satisfaisantes aux attentes des populations. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Abdoul Karim Sango a laissé entendre que « l’ordre ancien peut-être restauré ».

Le Dr. Pargui Emile Paré a axé son intervention sur le bilan de l’insurrection et les perspectives. Il a relevé que la liberté syndicale, la liberté d’expression, le retour à des élections démocratiques sont entre autres des acquis dont le peuple insurgés peut se vanter. Le secrétaire général du parti au pouvoir ne dira pas le contraire. « Je pense qu’aujourd’hui, on peut se réjouir de ce qu’au Burkina Faso il y ait un régime véritablement démocratique assis sur des élections qui ont été jugées transparentes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Egalement, on peut se réjouir de ce que le processus visant à régler un certain nombre de questions, à répondre aux attentes de cette population soit engagé notamment à travers la mise en œuvre du plan de développement économique et social mais aussi à travers la réponse qui est en train d’être apportée aux aspirations en matière de justice », a renchéri Clément Sawadogo.

Clément Sawadogo ministre secrétaire général du MPP

« Les aspirations politiques aujourd’hui ne sont plus des idéaux pour lesquels on se bat. Chacun est libre d’émettre ses opinions. Certains de nos concitoyens même pensent qu’il y a un peu trop de liberté et que l’on va même vers un libertinage. Ce sont des acquis aussi de l’insurrection parce qu’il ne faut pas oublier que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, était liée à des questions politiques, à l’article 37, au non-respect de la constitution, de la parole donnée », a poursuivi le secrétaire général du MPP. Il a par ailleurs déclaré qu’ « on ne peut pas donner une réponse aux aspirations du peuple en l’espace de trois années parce que les questions ayant trait à la relance de l’économie, à la résolution des questions sociales des populations sont des questions qui nécessitent beaucoup plus de temps pour leur résolution ». Malgré la situation sociale du pays marquée par des grèves incessantes des syndicats, Clément Sawadogo, par ailleurs ministre en charge du travail, rassure que « le train est en marche et sur la bonne voie ».

Pour ce dernier, le peuple insurgé doit rester mobilisé à l’unisson pour consolider les acquis de l’insurrection et relever les défis qui sont essentiellement des défis de développement. « C’est en cela que nous pouvons dire un jour qu’effectivement cette insurrection a rendu service au peuple », a-t-il conclu.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA
Lefaso.net

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