Actualités :: Lutte contre le tabagisme : Un procès en vue entre le ministère de la santé (...)

Afrique contre le tabac (ACONTA) et le réseau des journalistes antitabac du Burkina Faso (REJAT-BF) étaient face à la presse ce mardi 17 janvier 2017. Une conférence de presse destinée à alerter l’opinion nationale et le gouvernement sur l’ingérence de l’industrie du tabac dans la politique antitabac du Burkina Faso.

Le 7 avril 2016 était la date butoir à laquelle l’industrie du tabac devait apposer sur les paquets de cigarettes des messages de sensibilisation sur la dangerosité du tabac. En effet, 60% des faces avant et arrière des paquets de cigarettes devaient porter des messages sanitaires graphiques (images) pour rappeler aux fumeurs les conséquences du tabac sur la santé.

Cela devait se faire conformément au décret N°2011-1051/PRES/PM/MS/MEF portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso et l’arrêté N°2015-366/MS/MICA portant fixation des modalités d’application du décret.
Seulement, neuf mois après la date butoir du 7 avril 2016, Imperial Tobacco, à qui appartient la MABUCIG n’a toujours pas mis en application la loi. Alors qu’en France, il se soumet à la loi antitabac en vigueur. Pour les conférenciers du jour, ce refus d’Imperial Tobacco de se conformer à la loi au Burkina Faso s’interprète alors comme un défi vis-à-vis de l’autorité étatique burkinabè.

A en croire Salif Nikiema, coordonnateur d’ACONTA, cette situation de blocage est imputable uniquement à Imperial Tobacco, car, « beaucoup d’autres importateurs présents sur le territoire du Faso ont contacté le ministère de la santé et ont exprimé leur désir de respecter la loi, mais ont peur des représailles de Imperial Tobacco, seule société productrice de tabac au Burkina Faso. »

Pour d’ailleurs faire respecter la loi par l’industrie du tabac, le ministère de la santé a porté l’affaire en justice. Un procès opposant le ministère de la santé et Imperial Tobacco devrait se tenir le 31 janvier 2017. Afrique contre le tabac (ACONTA) espère donc que le ministère de la santé gagnera le procès, afin que la loi antitabac soit respectée au Burkina Faso et que le chiffre de 2000 morts par an dus au tabac baisse. Comme le souligne M. Nikiéma, « La vie humaine est sacrée, par conséquent, l’industrie du tabac doit respecter les textes au risque de défier le gouvernement dans sa quête de la santé pour tous dans notre pays. »

Le ministère du commerce accusé de soutenir Imperial Tobacco

L’ACONTA et le REJAT-BF accusent le ministère du commerce de s’être allié à Imperial Tobacco dans cette affaire. Ils en veulent pour preuve l’attitude de certains représentants du ministère du commerce, lors de la rencontre avec la MABUCIG organisée par le ministère de la santé en vue de décanter la situation. Au cours de la rencontre, ces représentants du ministère du commerce n’auraient pas soutenu le ministère de la santé. « Ceux-ci se sont désolidarisés en boycottant purement et simplement les travaux du comité d’experts mis en place par le ministère de la santé pour fournir des éclaircissements à la MABUCIG sur des dispositions des textes d’application, qui selon elle manquent de clarté. », explique Salif Nikiema.

Les représentants du ministère du commerce auraient estimé que l’application de la loi sur l’étiquetage favoriserait l’importation frauduleuse de cigarettes.

L’ACONTA et le REJAT-BF appellent donc le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que l’industrie du tabac appose sans délai des messages graphiques sanitaires sur les paquets de cigarettes, car, disent-ils, « Le respect strict de cette décision contribuera à sauver des milliers de vies. »

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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