Actualités :: Crise universitaire : "La structuration de l’ANEB ne dépendra jamais d’un (...)

L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) a tenu, le 20 mai 2005, au siège du Collectif des organisations démocratiques des étudiants, une conférence de presse relative à la crise qui prévaut sur le campus ces derniers temps. L’objectif de la conférence de presse était de faire le point des événements.

Depuis le début du mois de mars jusqu’au 11 mai, l’université de Ouagadougou a connu successivement des mouvements de grève, de sit-in, auxquels sont venus s’ajouter des incidents malheureux, des affrontements entre étudiants sur le campus et à la cité universitaire de la Patte d’Oie.

Selon le Comité exécutif, dans sa déclaration liminaire, tout a commencé par le refus de l’administration de donner suite à un certain nombre de revendications des étudiants de l’Unité de formation et de recherche en science de la santé (UFR-SDS), relatives :
- au contingentement des effectifs en deuxième année de médecine et de pharmacie, respectivement à 100 et 45 sur 800 et 300 étudiants ;
- à l’allongement de la durée des gardes hospitalières ;
- à la suppression du stage en milieu rural des étudiants en médecine et pharmacie ;
- au statut des étudiants dans les centres hospitaliers universitaires.

Toute chose qui a entraîné le boycott des examens partiels dans cette UFR, suivi d’une grève. Lors d’une rencontre entre la corporation ANEB, la délégation élue des étudiants et une autre du Comité exécutif de l’ANEB avec les autorités universitaires, cette dernière accepte de revenir sur les anciens horaires de gardes hospitalières et l’organisation du stage en milieu rural. Les revendications essentielles, tels le contingentement, le statut des étudiants dans le CHU, les indemnités de stage, restent non résolues.

Le président de l’université s’engageait à les transmettre au ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique. De nouveaux mots d’ordre de grève sont lancés et des sit-in reprendront, qui seront réprimés par la gendarmerie. C’est finalement le 05 mai que les autorités sont revenues sur la décision de contingentement en abrogeant l’arrêté le fixant, consigné par écrit et transmis à l’ANEB qui le réclamait, le 10 mai.

Quand aux autres revendications, le ministre a promis d’écrire à l’ANEB. Ainsi l’ANEB a suspendu son mot d’ordre de grève et les cours ont repris le 11 mai. Pour le président du Comité exécutif, Sanou Ali, le mot d’ordre a été simplement suspendu et non levé, car ils attendent toujours la décision du ministre sur les autres questions. Selon toujours le président, les examens partiels boycottés seront réorganisés.

En ce qui concerne les examens de fin d’année, il n’y a pas de raison qui puisse entraîner un boycott, car l’ANEB sera toujours raisonnable si les autorités tiennent leurs promesses. "La situation sur le campus dépendra donc de la suite que le ministre donnera à ses propres engagements", selon ses mots. Autre point abordé lors de la conférence, c’est l’incident survenu à la cité universitaire de la Patte d’Oie, lors d’une tentative de l’ANEB d’y installer sa corporation le 05 mai.

Ce jour-là, il y a eu un affrontement entre les militants de l’ANEB et un groupe qui s’opposait à l’installation de la corporation. Selon le Comité exécutif, ce groupe était mené par un certain Sawadogo Drissa, ancien président de l’UNARES, résident illégal et dont le statut d’étudiant est douteux, entouré de résidents du quartier et d’élèves, donc des non-étudiants.

Selon l’ANEB, cette situation est de la responsabilité du DG du CENOU, qui veut mettre tout en œuvre pour empêcher leur installation. Elle entend poursuivre sa structuration, car aucun texte n’interdit cela . Une décision qui est en instance depuis 2002 parce que le DG voulait rencontrer sa hiérarchie politique.

Et selon le président, "la structuration de l’ANEB ne dépendra jamais d’un parti politique", contrairement à ce que le DG du CENOU prétexte. Le rôle de ces corporations est de servir d’intermédiaires entre les résidents et l’administration et de leur permettre de faire leurs revendications dans un cadre associatif légal, comme l’indiquent les textes. Le Comité a évoqué également l’assassinat de Dabo Boukary. L’ANEB réclame que la vérité soit faite sur cet assassinat et affirme qu’elle travaillera à renforcer sa participation au Collectif contre l’impunité, afin que plus jamais des enfants de ce pays ne soient impunément assassinés.

Jeanne Françoise Kaboré
L’Observateur Paalga

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