Actualités :: Parole de conseiller conjugal : Le divorce, cette autre épine dans le pied (...)

Cet article n’a nullement pour but d’accabler qui que ce soit et encore moins juger ceux qui, malheureusement, pour diverses raisons se sont retrouvés dans cette situation. Convaincu que personne ne se marie dans la perspective de divorcer (je veux le croire), nous voulons simplement tirer la sonnette d’alarme et sensibiliser les candidats au mariage pour qu’ils réfléchissent plus d’une fois avant de se lancer dans cette grande aventure de la vie. En somme nous voulons prévenir plutôt que guérir.

Au cours des dernières années, le nombre de divorces a augmenté à un taux alarmant. Les mariages en faillite et de foyers brisés devraient être de véritables signaux d’alarme pour n’importe quelle nation. La santé mentale, émotionnelle et spirituelle de toute société dépend de la stabilité des foyers, car les générations futures tirent avant tout leur formation et valeurs de leur foyer. Si les adultes de demain sont exposés constamment au déséquilibre, à la colère, à la haine, au rejet et à l’insécurité amenés par les conflits des parents, leur propre maturité et stabilité risquent d’être compromises.

Le divorce est le résultat et non la cause d’échecs. Il est dû à une incompatibilité de caractère, et à l’échec des conjoints à s’adapter l’un à l’autre pour connaitre un certain bonheur dans la vie. Le divorce touche souvent des couples qui n’ont pas reçu de conseils adéquats avant le mariage, qui n’ont pas cherché de conseils quand les problèmes sont survenus et qui n’ont pas pu développer des intérêts ou valeurs compatibles pour leur vie conjugale. Sans valeurs et intérêts communs, les conjoints prennent souvent des directions opposées.

Les traumatismes du divorce

Les couples qui connaissent des conflits n’ont souvent qu’une idée, celle de fuir cette vie conjugale malheureuse, mais leurs frustrations présentes les empêchent de concevoir ce que sera leur existence après la séparation. Nous redisons ici et maintenant que le divorce est le produit d’échecs et de défaite. Certaines conséquences psychologiques se manifestent avant même l’achèvement du divorce, mais le vrai impact de ces conséquences n’est évident que par la suite.

Ceux qui divorcent se sentent coupables d’avoir échouer. Ils se sentent coupables de nombreuses fautes et s’accusent facilement. « C’est de ma faute…je n’aurais pas dû… » Entendons-nous très souvent de la part des divorcés. Oui, la personne divorcée s’accuse souvent d’avoir provoqué la conduite de son conjoint qui a amené un conflit et entrainé le divorce. La culpabilité peut remonter même à des circonstances d’avant le mariage comme des aventures sexuelles ou une hostilité envers la belle-famille et les propres parents.

Avec la culpabilité, la personne divorcée fait l’expérience d’un chagrin profond. Après avoir connu une relation intime pendant un temps, le conjoint est maintenant seul. L’expérience est similaire à un décès dans la famille, mais la personne divorcée a une culpabilité accrue par ce qu’elle a contribué au départ de son partenaire. Même si la relation a été caractérisée par le conflit, la personne divorcée perd une personne qui avait joué un grand rôle dans sa vie.

Celui qui reste seul après la mort d’un être cher comprend que ce départ est une expérience irréversible mais la personne divorcée a perdu quelqu’un qui vit encore et même peut-être à proximité.

Le bouleversement sentimental qu’expérimentent les divorcés comprend souvent l’hostilité. La frustration amène une diversité d’émotions : la dépendance de ses amis, la colère et la haine entre autres. Souvent les amis qui cherchent à aider soulèvent des éclats de colère en réponse à leur gentillesse.

Une personne nouvellement divorcée a de la peine à établir son identité. Elle n’est ni célibataire ni mariée. Ses conflits intérieurs peuvent provoquer des conflits extérieurs. Tout en démontrant une certaine dépendance de toute personne qui se montre amicale, elle peut conclure que ces amis ne cherchent qu’à diriger ses propres affaires.

Les divorcés connaissent la solitude et une perte d’estime de soi. Le couple avait constamment fait des projets d’avenir : acheter une maison, avoir et élever des enfants, jouir ensemble des relations sociales. Le divorce altère complètement tous ces plans. Notons également que la procédure de divorce crée en général des problèmes dans les belles-familles, surtout s’il y’a des enfants. Les grands-parents ne comprennent souvent pas les contraintes de visites de leurs petits-enfants qu’ils doivent respecter.

Parlons à présents des conséquences du divorce sur les enfants

Les enfants des personnes divorcées se retrouvent en général entre deux feux. Ils aiment sans doute leur père et leur mère mais doivent vivre séparés de l’un d’eux. Le tribunal décide du conjoint qui aura la garde des enfants. La perte d’un parent souvent provoque une angoisse chez l’enfant et crée un vide dans sa vie parce qu’il a besoin à la fois de son père et de sa mère. La garde des enfants est généralement donnée à la mère ; ainsi les enfants vont souffrir de l’absence du père. Dans le cas d’un décès, les enfants peuvent s’habituer à l’absence du père ou de la mère par un rapprochement de celui qui reste. Dans le divorce, les enfants se sentent abandonnés et connaissent alors des sentiments d’hostilité.

Certains conseillers ont avancé que les enfants exposés aux conflits constants de leurs parents se trouvent dans une situation pire que le divorce sur le plan psychologique. Pour notre part, nous disons qu’aucune de ces situations ne constitue un bon environnement pour le développement émotif et spirituel de l’enfant.

En conclusion, nous disons que le divorce ne résoudra pas les problèmes conjugaux, bien au contraire, parce que les névroses en sont la cause principale. Une personne névrosée projette ses conflits intérieurs sur son conjoint et pense que la séparation mettra un terme à l’expérience malheureuse. Ce qui est archi-faux.

Comme la source de ces conflits est intérieure, elle ne les fuira pas dans le divorce. La seule solution est la guérison de la névrose avec l’aide d’un conseiller et non la rupture d’un mariage.

Les conflits ne peuvent être résolus si les deux conjoints ne sont pas prêts à coopérer pour les résoudre. Les conflits surgissent à cause des attitudes et ces attitudes viennent des conceptions des rôles et des intérêts personnels de chacun. Un certain degré de conflit est normal pour la plupart des couples ; mais ils doivent s’adapter suffisamment pour que le bonheur, fondé sur des objectifs communs, soit plus fort que le malheur qui surgit des conflits. Si les couples cherchaient des conseillers au tout début d’un conflit sérieux, la plupart des mariages seraient sauvés.

Les meilleures solutions au problème du divorce de notre génération se trouvent dans une préparation adéquate au mariage, une compréhension réaliste du besoin de s’adapter l’un à l’autre et un engagement positif à assumer ses responsabilités dans la relation conjugale.

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