Les 6, 7 et 8 février ont lieu les journées mondiales sans téléphone portable. Passez une journée ou des journées sans téléphone portable même si un moment de transition peut être nécessaire, pour réaliser que ces appareils ne sont pas forcément essentiels à la vie. C’est une invitation à réfléchir sur notre rapport avec cette technologie.
2016 est placé sous le thème : « Se déconnecter de l’insécurité ! ».
Pour l’histoire, cette initiative est de l’écrivain français Phil Marso, depuis le 6 février 2001. Deux ans après la publication de son roman policier "Tueur de portable sans mobile apparent", M. Marso, souhaitait créer une réflexion autour des téléphones portables, aujourd’hui remplacés par les Smartphones "Téléphones intelligents".
Cet outil est d’apparence inoffensif et serviable offrant de nombreuses fonctionnalités : messages textes, internet, appareil photo, médias sociaux, etc. Et pourtant elle n’échappe pas à l’incontournable loi de la dualité, le bien n’est que l’autre face du mal et vice-versa.
Le téléphone portable "Smartphone" peut facilement représenter de nos jours le paradigme de notre société, entre la tradition, la modernité, le vivre ensemble et la définition de l’identité individuelle.
Il y a une analogie entre l’homme et la machine, à la différence que l’homme s’autoprogramme et peut s’adapter à de nouvelles situations.
Si nous retournons 40 ans en arrière, cet article n’aurait pas lieu d’être. Mais de nos jours, vivre sans téléphone portable peut devenir rapidement une question existentielle pour certains. Nos sociétés se sont accommodées à cet outil au point qu’il semble incontournable.
Mais quel est son impact sur notre société ; sur l’éducation des enfants et de manière globale sur les relations humaines ?
En effet, avec les téléphones portables on peut dire "Je t’aime" à quelqu’un au bout du monde, comme on peut préparer une guerre avec aussi.
L’impact du téléphone sur la jeunesse d’aujourd’hui doit faire l’objet d’une réflexion sérieuse. Les jeunes se refugient de plus en plus derrière cet outil, les abréviations SMS se retrouvent dans les devoirs de classes ; les notes scolaires sont en baisse parce qu’au lieu d’étudier, on WhatsApp on Facebook ; le niveau de langue est en baisse et la correction automatique n’arrange pas la situation. A cela s’ajoutent les réseaux sociaux sur lesquels les gamins sont exposés à des choses qui ne sont pas bonnes pour leur éducation.
Il n’y a pas que les enfants qui sont en cause, les adultes aussi en pâtissent. Aujourd’hui, les gens font la conversation téléphone en main. Pendant qu’il vous parle, il répond à ses sms, envoie des WhatsApp, Facebook, grave il joue à un jeu. Au cours d’une conversation, quand les gens ne savent plus quoi dire, chacun sort son téléphone et fait mine d’être occupé à quelque chose d’important. Le mélange superficiel et virtuel est en train de prendre le dessus sur le naturel.
Ces journées, sont réellement une occasion pour remettre en cause l’utilisation que nous avons du téléphone. L’outil lui-même est super, c’est-une prouesse du génie humain mais comme on le dit :" science sans conscience n’est que ruine de l’âme“.
Avons-nous pris la peine d’éduquer les plus petits sur l’usage d’un téléphone ? Dans nos écoles, lycées, voire universités ? Est-ce qu’on a pris la peine soi-même d’y penser !
Une conversation tête-à-tête à deux ou en groupe vaudra toujours mieux qu’un échange téléphonique ; WhatsApp ; Facebook etc.
En définitive, soyons plus réel que virtuel.
Ky Eric
Lefaso.net
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