Le Conseil supérieur de la communication (CSC) était dans les locaux du journal en ligne Lefaso.net ce 1er octobre 2015. Objectif : s’enquérir de la situation de l’organe et de ses agents après les événements liés au coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré. Mais aussi encourager et féliciter cet organe pour son travail « formidable » durant cette période où certains de ses agents ont été violentés par les auteurs du coup d’Etat et leurs acolytes.
De nombreux journalistes ont souffert le martyr au cours des événements liés au coup d’Etat du Régiment de sécurité présidentielle. Certains ont été menacés, d’autres tabassés et leurs engins et matériels de travail détruits.
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a décidé de rendre visite aux différents organes de presse pour faire le point de la situation et encourager les journalistes et leurs responsables.
La délégation du Conseil qui s’est rendue dans les locaux de votre journal en ligne, Lefaso.net, était composée de deux conseillers, Joseph Bonzi et Odile Kaboré ; et du directeur de la communication et des relations publiques de l’institution, Christian Zongo. Ils ont échangé pendant près d’une heure avec le fondateur du site, Dr Cyriaque Paré, assisté du rédacteur en chef, Samuel Somda. « Suite aux événements du 16 septembre 2015, le Conseil supérieur de la communication se devait de venir vous encourager, s’enquérir de vos nouvelles et de celle de votre structure. Félicitations pour le travail noble que vous faites pour la nation. Vous avez le soutien de madame la Présidente du collège des conseillers et de tout le personnel du CSC », a précisé la Conseillère Odile Kaboré.
« C’est un grand réconfort pour nous. C’est la première délégation officielle qui est arrivée ici après ces événements. Le fait que ce soit l’instance de régulation qui est chargée de notre bien-être institutionnel, c’est encore plus un réconfort qui nous va droit au cœur », s’est réjoui Dr Cyriaque Paré, le promoteur du site.
Faut-il le noter, deux journalistes de l’organe ont subi des violences physiques, un autre a eu sa moto endommagée par des éléments du RSP qui ont tiré sur l’engin.
Au cours de ces événements, la plupart des radios, télévisions et presse écrite ayant fermé, les populations s’informaient essentiellement grâce aux médias en ligne et réseaux sociaux. Si fait que le nombre de visiteurs du journal Lefaso.net a plus que triplé, passant de 50 000 à plus de 180 000 visites par jour en moyenne.
Aussi, depuis ces événements, le site rencontre un gros souci dont la cause exacte n’a pas encore été trouvée. Il s’agit de l’instabilité de site. « Nous sommes en train d’investiguer pour voir quel est le véritable problème », a expliqué Dr Paré.
La liberté de la presse a été violée, les journalistes violentés, des médias saccagés, des montures et autres matériels de travail brûlés au cours de ces événements. « On voulait faire un point pour pouvoir plaider auprès des autorités. Suite à nos tournées, nous allons faire le point et transmettre la situation aux autorités de la transition pour voir comment vous appuyer », a confié Odile Kaboré.
Moussa Diallo
Faso-tic.net
