Actualités :: Tracasseries routières : Des commerçants burkinabè empêchent le passage aux (...)

La nuit du lundi 17 au mardi 18 août n’a pas été de tout repos pour les transporteurs routiers et commerçants de la ville de Orodara. Las des tracasseries routières dont ils disent être victimes sur le territoire malien, ces derniers ont manifesté leur ras-le-bol en bloquant l’accès de tous les camions maliens sur le sol burkinabè.

Plus de 80 camions maliens ont été empêchés d’accéder au sol burkinabè ce mardi 18 août à Orodara dans la province du Kénédougou. Selon un correspondant de presse, les raisons évoquées par les frondeurs seraient les tracasseries que subissent les transporteurs burkinabè sur le sol malien. Tracasseries qui se traduisent essentiellement par la saisie par les autorités maliennes de plusieurs camions remplis de noix de cajou et autres produits du cru. « Les camions burkinabè subissent perpétuellement des tracasseries sur le sol malien », confie Seydou Traoré, responsable du syndicat des transporteurs routiers OTRAF. C’est une situation, a-t-il poursuivi, qui dure depuis bien longtemps.

Monsieur Traoré précise que chaque camion burkinabè une fois à Hérémakono –premier village malien- est contraint de payer d’exorbitantes sommes aux autorités maliennes. « Pour se tirer d’affaires avec les autorités maliennes, il faut débourser environ 1 million de FCFA », raconte Seydou Traoré. Faute de cela, le véhicule est tout simplement mis en fourrière. « Nous subissons toutes formes de tracasseries sur le sol malien et à tous les niveaux. Nous payons de l’argent aux eaux et forêts, à la police et à la gendarmerie », confie le premier responsable de l’OTRAF.

Tel n’est pourtant pas le cas au Burkina selon les manifestants. Pour preuve, ajoute Seydou Traoré, deux camions burkinabè seraient retenus au Mali depuis deux jours. A l’entendre, ce mouvement d’humeur est plus qu’un message, à l’endroit particulièrement des autorités maliennes. Aussi, s’étaient-ils promis de poursuivre le mouvement jusqu’à ce que les véhicules burkinabè soient libérés.

Dialogue de sourd entre autorités maliennes et burkinabè

Selon le responsable de l’Otraf/Orodara, c’est après plusieurs interpellations des autorités burkinabè qui n’ont daigné donner de réponse favorable qu’ils ont décidé de se faire entendre. « Nous avons signalé cette situation aux autorités. Mais, rien n’a changé. C’est pourquoi nous avons décidé de barrer l’entrée à tous les véhicules maliens sur le sol burkinabé, et ce, pour 72heures » a-t-il précisé avant d’ajouter, toutefois, qu’au regard des bonnes relations entre ces deux pays, le syndicat a envoyé des délégations à plusieurs reprises pour négocier avec les autorités maliennes à Sikasso. « Une délégation des transporteurs et commerçants est venue nous informer de la situation. Nous avons mis tout en œuvre pour résoudre le problème avec nos collègues de la région de Sikasso. Par le biais du Préfet de Koloko nous avons reçu du Sous-préfet de Sikasso la promesse de libérer les deux camions BF retenus au Mali. Le 17 août dernier, comme les camions n’étaient toujours pas libérés, nous avons encore tenté plusieurs fois de le joindre mais impossible. Nous croyons qu’il est tout à fait normal qu’entre autorités frontalières, s’il y a des problèmes de ce genre qu’on échange pour trouver une solution. Et si on n’arrive pas à se joindre, ça devient compliqué », confie Seydou Traoré. Vivement qu’un terrain d’entente soit trouvé afin que la libre circulation des personnes et des biens tant chantée par les autorités de la CEDEAO soit une réalité dans nos Etats.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

Burkina Faso : Dr George Rouamba réalise une enquête (...)
Burkina : La CNAVC convie les Burkinabè à un meeting (...)
Burkina/Insécurité : Deux habitants de Djibo qui ont pris (...)
Burkina : Les entreprises privées, les sociétés d’Etat et (...)
Police nationale : Le gouvernement autorise le (...)
Délestages à Ouagadougou : « Que les factures d’électricité
Burkina / Coupures d’électricité : L’incapacité de la (...)
Compétition “Voix de paix” au Yatenga : Le collège (...)
Burkina : “Votre gouvernement affiche depuis un certain (...)
Burkina : L’interdiction de la marche du 1er mai ne (...)
Jubilé d’argent des Clercs de Saint Viateur au Burkina (...)
Journées des sciences de la santé : La 22e édition se (...)
Burkina/Education : Inauguration d’une crèche au profit (...)
4e Edition du Prix M. T. Kasalu : Salimata Kini, épouse (...)
Burkina : L’Académie nationale des sciences, des arts et (...)
Santé : « Au service de pneumologie, 25% de notre temps (...)
Burkina : Vers la validation d’un manuel de prise en (...)
Journée mondiale de la Croix-rouge et du Croissant-rouge (...)
Burkina/Santé : Des jeunes engagés pour la promotion de (...)
Reconquête du territoire national : Les fils et filles (...)
Ouagadougou : Quand les élèves en classe d’examen doivent (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36624


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés