Actualités :: Protection des droits humains : Amnesty international a formé des policiers (...)

Du 27 juillet au 1er aout 2015, trois ateliers de renforcement des capacités sur la protection des droits humains pendant les opérations de maintien de l’ordre public ont eu lieu à Bobo-Dioulasso au profit de 45 officiers et assistants de police. Désormais outillés, les apprenants ont promis de veuiller au respect des droits humains que ce soit à l’intérieur des services que lors des manifestations publiques.

Cette formation fait partie de la série de trois qui a été organisée au bénéfice de 45 démultiplicateurs en droits humains au profit de la Police Nationale à Bobo-Dioulasso. Répartis en trois groupes de quinze, les participants ont pendant une semaine renforcé leur compétence en la matière pour davantage mener à bien les missions à eux confiées.

Entre autres modules dispensés au cours de cet atelier, les principes généraux des droits humains et du droit international humanitaire, la prévention de la torture à l’égard des personnes gardées à vue et des personnes en détention provisoire, le respect et la protection des droits humains par rapport au maintien de l’ordre public. La formation a été assurée par des formateurs formés au préalable par l’Institution en charge de la promotion des droits humains –Amnesty International. La compagnie républicaine de sécurité (CRS) est, on le sait, beaucoup sollicitée pour le maintien de l’ordre public. Comment donc faire pour être moins violent ? Comment mieux respecter les droits des personnes lors des sorties sur le terrain ? Les réponses à ces questions ont été données par les Chefs d’unités encore appelés des Démultiplicateurs, parce qu’ils sont chargés à leur tour d’encadrer leur personnel sur le respect des droits humains.

Satisfait de la tenue de ces sessions, Abdoulaye Gandema, commissaire de police par ailleurs permanent chargé du comité de pilotage de la formation continue de la Police nationale a rappelé que l’atelier visait principalement à donner des compétences aux policiers en matière de droits humains, étant entendu que, explique-t-il, « nous assistons aujourd’hui à une mutation des populations de plus en plus conscientes de leurs droits. Il est donc bon que les policiers s’adaptent avec cette évolution des mentalités. D’où ces formations pour leur inculquer les règles de base des droits humains et comment eux, par rapport à leur mission, peuvent défendre les populations tout en faisant attention à leurs droits ».

Des promesses après des cours bien assimilés

Arouna Guelbeogo, en service à la CRS à Bobo-Dioulasso, est un des participants qui avoue avoir bien assimilé les leçons. « Nous sommes des démultiplicateurs et nous allons transmettre ce que nous avons appris au cours de la formation à nos collègues », fait-il noter ; tout en formulant le vœu de bénéficier d’autres formations, mais plutôt par le ministère des Droits humains et de la Promotion civique cette fois- ci. « En attendant, dit-il, nous allons désormais être très regardants sur le respect des droits humains ».

Ag Abdoulaye, commandant du groupement CRS de Bobo-Dioulasso, et un des formateurs des démultiplicateurs, ne doute pas que Arouna Guelbéogo tienne sa promesse. Il s’est, pour sa part, dit satisfait de l’assiduité et de la participation active des policiers. Déjà, a informé Abdoulaye Gandema, le directeur général de la Police nationale a des motifs de satisfaction. Lui qui a confirmé l’impact de la formation sur les activités au quotidien dans les commissariats de police.

Ces différentes formations, faut-il le rappeler, ont été initiées dans le cadre d’un projet en éducation en droits humains en faveur de la Police nationale. Il intervient, précise Moussa Ouédraogo, coordinateur en éducation aux droits humains à Amnesty international Burkina et coordinateur du projet éducation, autonomisation pour la justice, « comme une contribution d’Amnesty International au respect et à la promotion des droits humains au Burkina Faso ». Initié en octobre 2013 en fonction des thèmes qui intéressent la Police nationale, le projet a bénéficié d’un soutien financier du centre international pour l’éducation aux droits humains basé à Oslo. Il est cofinancé par Amnesty International et la Coopération norvégienne à hauteur d’environ 45 millions de FCFA par an.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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