En tournée de communication sur le Plan stratégique de modernisation de l’administration le vendredi 31 juillet 2015 à Ouahigouya, le ministre en charge de la fonction publique a eu maille à partir avec un enseignant qui voulait défendre son corps.
Tout est parti d’un échange sur le statut particulier réclamé par beaucoup de corps de la Fonction publique. S’étant levé pour intervenir, l’enseignant dans un ton peu courtois déclare en substance ceci : « …nous vous avons écouté, vous aussi vous devez nous écouter. Vous n’avez pas le droit de nous interdire de… ». Le ministre l’interrompt et va vers lui. Après échange de quelques mots à voix basse, il rejoint sa place.
L’agent continue son intervention sur un ton de plus en plus menaçant. « On ne peut pas refuser le statut particulier aux enseignants ». Cette fois c’est le Secrétaire général de la Région et les forces de l’ordre qui interviennent et tentent de l’expulser de la salle. Le bon défenseur des enseignants laisse entendre : « Le ministre lui, il est qui ? »
On se pose la question de savoir si c’est parce qu’on est en Transition qu’il faut traiter nos autorités de la sorte ou parce que nos attentes ne sont pas comblées. Aucune raison ne tient. « Le ministre n’est pas votre camarade », l’avait rappelé à l’ordre le Secrétaire général.
C’est une question de civisme. Avant de réclamer un statut particulier, il serait mieux de réclamer une bonne éducation civique et morale.
Diap AMINGO
