Les 30, 31 mars et 1er avril 2005, le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) a tenu son 12e congrès ordinaire. Il était question du renforcement du SNAID pour une défense ferme et clairvoyante des intérêts matériels et moraux des militants.
Les militants du SNAID se sont penchés pendant les soixante-douze heures sur la réforme globale de l’Administration publique (RGAP) et les mutations en cours dans le secteur des impôts, de même que la gestion partisane de la carrière des travailleurs des impôts et l’absence d’une politique de formation continue.
Au niveau de la situation nationale, les congressistes ont fait le constat que la réforme globale de l’Administration publique dont la révision est en cours, n’a rien accouché de fondamental sinon que de petits aménagements, l’adoption du Code du travail qui restreint le droit de grève, les privatisations qui se poursuivent avec leur cortège de misères, de licenciements, de braderie du patrimoine national.
Pour le SNAID, la question sociale posée aujourd’hui pour les travailleurs et les masses laborieuses est la cherté de la vie qui n’est pas une fatalité mais les conséquences des options politiques et économiques du pouvoir de la IVe République. Selon les militants du SNAID, la fraude fiscale connaît une ampleur jamais égalée et la corruption a gangrené toute la société.
Les conclusions des travaux de ce 12e congrès révèlent que la Direction générale des impôts souffre de l’incapacité notoire de ses dirigeants actuels à poser les bases d’une organisation et d’une gestion modernes. Il ressort que la mise à l’écart du plan de carrière a favorisé, ces derniers temps, les affectations arbitraires et les nominations sur des bases politiques. La situation interne du syndicat national des agents des impôts et de domaines a été passée au peigne fin par les militants.
Ils ont fait un diagnostic sur les acquis et insuffisances de leur syndicat. Il a été noté une bonne mobilisation des travailleurs autour du SNAID et la justesse de sa ligne syndicale. Le faible niveau politique, idéologique et syndical des militants a été constaté, de même que des difficultés d’organisation qui entravent la mobilisation des travailleurs.
Un bureau national issu du congrès et présidé par François Djingri Moyenga a été mis en place et le mandat passe désormais de deux à trois ans.
Le secrétaire général, François Djingri Moyenga a choisi de placer ce mandat sous le signe du renforcement des structures qui animent le SNAID à travers les sections locales. Il indique que les travailleurs arrivent de plus en plus sur le terrain de l’emploi, sans être sérieusement formés au plan syndical.
Le secrétaire général souligne que le syndicat est en train de préparer la négociation de la plate-forme avec les autorités du ministère des Finances et du budget. A l’issue des travaux, il y a eu des motions et recommandations, et il faut noter la participation à ce congrès d’une délégation du syndicat national des agents des impôts du Niger en qualité d’invité.
Le bureau national issu du 12e congrès
Secrétaire général : François Djingri Moyenga
Secrétaire général adjoint : Marie-Moïse Kaboré
Secrétaire à l’organisation : Souleymane Barro
Secrétaire adjoint à l’organisation : Bertin Dabiré
Trésorier général : Daouda Kirakoya
Trésorier général adjoint : Abzeta Sankara
Secrétaire à la formation syndicale et au journal : Timbéné Lankoandé
Secrétaire adjoint à la formation syndicale et au journal : Boubié Birba
Commissaires aux comptes : Ousséni Ouédraogo, Joseph A. Ouandaogo
