Ils sont une soixantaine, ces cadres et agents de l’Office national des télécommunications qui ont pris part, ce 22 mai 2015 à Ouagadougou, à une session de sensibilisation sur les enjeux de la protection des données personnelles. Initiée par la commission de l’informatique et des libertés, cette activité permettra aux participants de mieux connaitre l’institution, de s’approprier la loi 010-2004/AN, mais aussi de s’imprégner des dangers des technologies de l’information et de la télécommunication.
De nos jours, les Burkinabè sont de plus en plus accro à leur téléphone mobile, surtout si ce dernier est équipé de la fonction internet. On émet des appels, on s’envoie des SMS et MMS, on est toujours connecté sur les réseaux sociaux… bref, les technologies de l’information et de la communication ont envahi notre quotidien. Et pourtant, les dangers sont là ! Les données que nous envoyons ou recevons sont susceptibles d’être piratés par un tiers à l’image du scandale des écoutes téléphoniques de certains dirigeants européens. Nous sommes donc vulnérables.
Et c’est le rôle des opérateurs de faire preuve de professionnalisme en assurant la confidentialité et la sécurité des données. Nul n’a le monopole de la connaissance et c’est fort de cela que « le leader des télécommunications au Burkina Faso » a décidé de renforcer la sienne en prenant part à la session de sensibilisation de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Et c’est en présence de Sidi Mohamed Naimi, Directeur général de l’ONATEL, et du Colonel-major Mamadi Aouba, représentant la présidente de la CIL que la cérémonie s’est déroulée à l’école nationale des télécommunications.
« Les entreprises se distinguent de plus en plus par la qualité de leurs prestations mais cette qualité s’apprécie encore mieux à travers le respect et la conformité aux lois et aux données personnelles » dixit le DG de l’ONATEL. Pour lui, ces données ne s’arrêtent pas qu’aux communications et SMS mais concernent aussi les documents archivés reçus des clients. L’entreprise est donc garante du respect de ces données. De ce fait, Sidi Mohamed Naimi rassure les organisateurs de la session, que le personnel sera attentif au message qui sera délivré afin d’apporter les correctifs qui sied.
Dans son discours lu par le Colonel Major Aouba Mamadi, la présidente de la CIL rappelle que l’ONATEL est « le premier opérateur de téléphonie au Burkina à remplir la formalité de déclaration de traitement de sa base de données auprès de la CIL ». Ainsi avec ses millions d’abonnés, l’entreprise a de grands défis en matière de confidentialité des données. Et lors de cette formation, cinq communications seront animées par des professionnels.
La première portera sur les enjeux de la sécurité des systèmes d’information et la protection des données personnelles. La deuxième, elle, sera consacrée à la présentation de la loi 010-2004/AN portant protection des données à caractère personnel et la commission de l’informatique et des libertés. Les médias sociaux et les réseaux sociaux sont également au menu des exposés. L’ONATEL, quant à lui, abordera sa politique de protection des données personnelles, tandis que la CIL terminera par la technologie mobile et les enjeux liés à la protection des données.
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
