Ouagadougou abrite depuis ce mercredi 13 mai 2015 une rencontre sous régionale de trois jours sur le système intégré de gestion de l’identifiant électronique du citoyen (SIGIEC). C’est Nébila Amadou Yaro, ministre du développement de l’économie numérique et des postes, qui a présidé l’ouverture de l’atelier.
Venus d’une douzaine de pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et des grands lacs, ils sont des dizaines d’acteurs à réfléchir depuis ce mercredi 13 mai 2015 au système intégré de gestion de l’identifiant électronique du citoyen (SIGIEC).
La présente initiative est parrainée par le ministre Yaro de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry et le co- parrainée par le président de la Commission électorale Nationale Indépendante (CENI), Maître Barthélémy Kéré.
Pour le ministre Nébila Amadou Yaro, le présent atelier trouve toute sa raison, dans la mesure où il devra permettre :
de donner une meilleure compréhension de l’identifiant unique du citoyen aux participants ;
d’examiner les expériences d’implémentation d’une telle solution dans certains pays ;
et d’identifier les pistes de mise en œuvre de cet identifiant.
« Le présent atelier doit réfléchir sur la mise en place d’un Système Intégré de Gestion de l’Identification Electronique du Citoyen (SIGIEC) dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest à Ouagadougou », assure pour sa part le parrain Auguste Denise Barry, représenté par Nébilma Bakouan.
La Banque Africaine de Développement qui soutient l’initiative était également représentée au plus haut niveau par son représentant résident, George Bohoussou, qui a réaffirmé toute la disponibilité de la BAD à l’accompagner. Abordant le contexte, Le ministre Nébila a laissé entendre que dans la plupart des pays africains, l’état civil ne fonctionnait pas correctement, par manque de coordination des différentes composantes et par manque de moyens, d’où un système d’information démographique peu fiable, incomplet, aboutissant à ce que l’on appelle le « scandale de l’invisibilité ».
Relever les défis du développement
Dans ces conditions, a-t-il poursuivi, il est difficile de collecter et de produire de l’information démographique fiable, or l’exploitation et l’analyse statistique des données d’état civil permettent de mieux gouverner un pays et concourent, par un phénomène de cercle vertueux, à améliorer la qualité de l’enregistrement initial.
En outre, pour relever les défis du développement, les gouvernements des pays africains ont impérativement besoin de disposer de systèmes d’information démographiques fiables. Un système d’information démographique s’alimente à partir de trois sources complémentaires : le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), les enquêtes sociodémographiques et l’état civil.
Grégoire B. Bazié
Lefaso.net
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