Actualités :: Médicaments : Le Sildénafil (KAMAGRA), un couteau à double tranchant

Dans l’écrit ci-après, docteur Martin S. Traoré présente le sildénafil, et invite à prendre conscience des dangers liés l’utilisation, sans avis médical, du sildénafil, médicament utilisé pour traiter les dysfonctionnements érectiles.

Le sildénafil fut découvert par les laboratoires Pfizer et breveté en 1996.
A sa base, ce médicament a été conçu pour soigner les troubles cardio-vasculaires, pour améliorer la circulation du sang dans les vaisseaux du cœur. Lors des études cliniques de phase, il fut remarqué que l’effet sur l’angine de poitrine n’était pas celui espéré. En revanche, un des effets secondaires observés était que le sildénafil induisait une capacité à obtenir et à garder une érection. Pfizer décida donc de repositionner le sildénafil sur cette indication. L’autorisation de mise sur le marché fut accordée en 1998 aux États-Unis et en 1999 en Europe. Et des génériques sont mis sur le marché après la perte de son brevet.

Indications et utilisation du sildénafil

Le sildénafil est un médicament utilisé pour traiter les dysfonctionnements érectiles, l’impuissance et le manque de tonicité sexuelle des hommes.
Les troubles de l’érection ont des causes multiples, souvent associées chez un même patient : psychiques, vasculaires, neurologiques, hormonales. Le sildénafil a une efficacité symptomatique sur les troubles de l’érection quelles que soit leur origine.
Le sildénafil facilite la dilatation des artères dans le pénis et permet au sang d’y entrer lorsque l’homme est sexuellement stimulé ; ce qui favorise l’érection. L’envie et la stimulation sont donc nécessaires pour que le médicament agisse.
Des pratiques abusives quant à utilisation du sildénafil sont citées : des personnes apparemment bien portantes prennent ce produit à la recherche d’une « virulence » sexuelle contre des prostitués ou contre des partenaires sexuelles insatiables.

Des effets indésirables et interactions du sildénafil

Les effets indésirables du sildénafil les plus fréquents sont : maux de tête, bouffées de chaleur, rougeurs du visage. Les effets indésirables graves sont rares : troubles cardiovasculaires, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, anomalies réversibles de la vision des couleurs. Dans de rares cas, survient une perte de vision ou une perte brutale de l’audition, définitive. Le sildénafil serait même impliqué dans plusieurs cas de décès brutal.

Il existe des interactions néfastes entre le sildénafil et d’autres médicaments utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle, du diabète, mais aussi avec l’alcool. Une telle prise simultanée peut entraîner des conséquences tragiques.

C’est ainsi que l’utilisation du sildénafil doit d’être assujettie à un avis médical surtout chez les personnes présentant des maladies cardiovasculaires ou des facteurs de risques cardiovasculaires (tabagisme, diabète, hypertension artérielle, hyperlipidémies= augmentation des graisses du corps). C’est donc dire que les médicaments à base de sildénafil ne devraient être utilisés sans une consultation médicale préalable, quand on sait que bon nombre de personnes trainent des maladies cardiaques sans le savoir.

Par ailleurs, le sildénafil permet de retrouver une vie sexuelle joyeuse et épanouie s’il est utilisé sous avis médical et en suivant toutes les recommandations.

De l’homologation des médicaments à base de sildénafil au Burkina Faso

Le sildénafil est homologué et commercialisé au Burkina Faso sous les noms de marque VIAGRA et KAMAGRA (en réalité est un générique de VIAGRA) sous forme comprimé et/ou de gel oral.

De la promotion d’un tel médicament

Pour promouvoir leur produit, des délégués médicaux n’hésitent pas à distribuer des échantillons médicaux à des non-professionnels de la santé.
C’est ainsi qu’un délégué médical se livrait à cette pratique en distribuant des échantillons médicaux du sildénafil sous la dénomination KAMAGRA présenté en gel oral boite de 1 sachet à des clients le 14 février dernier, jour de la fête du Saint Valentin dans une pharmacie de la ville de Ouagadougou. Sans doute les conséquences sexuelles de cette fête dite « fête des amoureux » seraient mises à profit par cette promotrice pour promouvoir la présentation du KAMAGRA.
Au vu des conditions d’utilisations de ce produit, cette pratique incitante à son utilisation ne saurait être encouragée.

Docteur Martin S. TRAORE
Pharmacien

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