A l’instar de ceux de Ouagadougou et Banfora, les fidèles catholiques du diocèse de Bobo ont effectué, dimanche 6 février, le pèlerinage marial annuel à Dingasso. Ils sont venus par centaines de toutes les paroisses du diocèse pour aller avec Marie à Jésus-Christ.
A pied, à moto, à vélo ou en voiture, ils étaient très nombreux à rallier le site de Dingasso à une dizaine de kilomètres au Sud de Bobo-Dioulasso. Après une marche d’environ 1,5 km séparant le parking du site, les fidèles ont commencé une longue procession qui devait les conduire au lieu de la célébration de la messe. Cette procession s’est faite sous aspersion d’eau bénite par les prêtres et l’archevêque et au rythme de chants de louange. C’est en parfaite communion que les frères et sœurs en Christ se sont ensuite rassemblés pour la grande célébration eucharistique présidée par Mgr Anselme Titianma Sanou.
Dans son mot d’introduction, l’archevêque Anselme T. Sanou a déclaré que Dieu est partout, mais que le pèlerinage nous permet de nous rapprocher davantage de Lui. Il a aussi ajouté que c’est la route de la foi. Le pèlerinage nous permet, a-t-il dit, de nous retrouver entre frères et sœurs, de nous recueillir, nous ressourcer, nous remettre en cause et finalement demander à Dieu de nous guider et de faire de nous des chrétiens accomplis. « C’est comme si nous nous rassemblions comme des disciples pour aller vers la Lumière, vers Jésus-Christ avec Marie notre mère » a déclaré Mgr Anselme Sanou.
Les textes liturgiques du jour enseignaient que Jésus est le pain de vie et que toute personne qui vient au Christ n’aura jamais faim ni soif. Dans son sermon, l’archevêque a donc invité le public à ne jamais rater une occasion d’aller vers le Seigneur. « Il y a quelques jours de cela, nous étions autant mobilisés pour accueillir les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Et aujourd’hui nous voilà encore rassemblés pour le pèlerinage. Cela témoigne de notre quête permanente du Seigneur » a-t-il dit. Cette forte mobilisation pour la cause de Dieu, l’archevêque l’admire et l’encourage. Il a exhorté les fidèles à continuer de prier par l’intercession de notre mère Marie pour que l’Eglise-famille continue à mûrir en acceptant la parole de Dieu. Aussi pour la communion, l’unité et la fierté d’être chrétien.
Après la messe, il y a eu l’adoration du Saint sacrement suivie des confessions. A côté de l’aspect religieux du pèlerinage, le rendez-vous de Dingasso semble être désormais ancré chez les Bobolais, toutes confessions confondues. En effet, après le rite religieux, place est faite aux réjouissances. A quelques 500 m du lieu de la célébration se tient un marché où l’on peut manger, se rafraîchir et s’acheter des objets religieux. Des groupes de jeunes se tiennent par-ci par-là et dansent au son du djembé des morceaux interprétés par eux-mêmes.
De nombreux pique niqueurs se mettent tout au long de la rivière qui traverse le site. C’est vraiment la fête et les retrouvailles.
Une seule crainte cependant : que ce lieu de haute piété ne se transforme pas en un lieu de débauche au regard de ces jeunes fous qui, sur la route du pèlerinage, roulent à tombeau ouvert mettant en danger leur vie et celle des autres.
Clarisse HEMA
Sidwaya
