Un atelier de réflexion et d’échange sur la synergie entre chercheurs et décideurs dans le monde de l’éducation au Burkina Faso a débuté ses travaux, le jeudi 27 janvier 2005 à l’hôtel Palm Beach. Il s’agit pour les participants à cette rencontre de favoriser un dialogue fécond entre ces deux segments de la nation.
Depuis plus de trois décennies, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) s’est fixé pour principale mission de lancer et d’appuyer des recherches sur les questions de développement des pays du Sud, et de soutenir, encourager la mise en œuvre des connaissances scientifiques et techniques en vue du progrès économique et social. Afin de parvenir à cet objectif, le CRDI s’est continuellement questionné sur la problématique de l’utilisation des résultats de recherche par les décideurs de ces pays, afin de contribuer effectivement à leur développement.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, le bureau régional du CRDI a choisi de créer, en 2001, une Commission des conseillers régionaux afin de l’appuyer dans cette tâche. Lors de la quatrième réunion de la Commission, en août 2003 à Cotonou, les conseillers régionaux ont suggéré au CRDI de lancer une série d’ateliers qui permettraient d’explorer de façon très pragmatique cette problématique de la relation chercheurs / décideurs. En 2004, à nouveau réunis, les conseillers régionaux du CRDI ont défini avec le bureau régional un cycle d’ateliers, sur une période de trois ans, à raison de deux ateliers par an.
Après le premier atelier tenu à Dakar, au Sénégal en juin dernier sur le thème de l’agriculture, les conseillers régionaux du Burkina ont accepté de poursuivre le cycle, en organisant ce second atelier du 27 au 28 janvier 2005, sur le thème de l’éducation. Ce domaine a retenu l’attention des conseillers régionaux du Burkina tant en raison de sa place centrale dans la politique de l’Etat, qu’en raison de l’importance des organismes de recherche et des travaux qui existent en matière d’éducation.
Une présence remarquée du CRDI au Burkina
La cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier de Ouagadougou a été présidée par le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Mathieu Ouédraogo. Celui-ci avait à côtés la présidente du CRDI, Mme Maureen O’Neil, la représentante de l’Ambassade du Canada, Mme Louise Herbet, la conseillère régionale de CRDI, Mme Alice Tiendrebeogo. Quatre allocutions ont donc marqué le déroulement de la cérémonie.
Le mot de bienvenue d’Alice Tiendrebeogo dont l’institution FAWE est partenaire de CRDI et organisatrice du présent atelier, l’intervention de Mme Louise Herbert dont le pays, le Canada, a toujours œuvré pour une éducation qui réponde le mieux possible aux besoins de développement au Burkina à travers différents mécanismes de coopération. La représentante canadienne a dit que son pays croit à l’éducation et à la recherche comme outil d’appui à l’action.
Dans son allocution, la présidente du CRDI dont c’est la première fois de fouler le sol du Burkina, a parlé de son institution créée en 1970 et qui a pour mission de promouvoir le développement par le biais de la recherche, une recherche effectuée par des chercheurs oeuvrant dans des organismes locaux. Le ministre Mathieu Ouédraogo, qui s’est réjoui de la tenue de cette rencontre dans notre pays, a dit que la recherche scientifique est fondamentale pour les décideurs, car elle doit leur servir de boussole.
Il a salué l’originalité de la vision du CRDI qui a contribué fortement à la recherche au Burkina Faso. L’atelier de Ouagadougou poursuit un double objectif : contribuer à renforcer la synergie entre chercheurs et décideurs politiques ; dégager, à partir de l’expérience concrète des chercheurs et décideurs du domaine de l’éducation au Burkina, des tendances, des idées, et des recommandations, applicables à d’autres secteurs et dans d’autres pays de la sous-région, en matière de synergie chercheurs / décideurs.
Agnan Kayorgo
L’Observateur
