Selon ce communiqué de presse de la Mairie, le Conseil municipal de Ouagadougou, réuni le 10 janvier dernier, a pris d’importantes mesures dont le gel de l’attribution de parcelles à des fins de lieux de culte.
Sous la présidence du maire Simon Compaoré, le Conseil municipal s’est réuni, le lundi 10 janvier 2005, dans la salle de délibération de l’Hôtel de ville. Le point sur la situation globale de la commune et les baptêmes de rues ont constitué les principales articulations de cette session ordinaire des élus municipaux.
Le président du Conseil municipal, après l’adoption de l’ordre du jour, a adressé ses remerciements aux citoyens de la ville et à tous ceux qui ont contribué au succès manifeste de la XXIVe Assemblée générale de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), tenue à Ouagadougou dans le cadre du Xe sommet de la Francophonie. Les lettres de félicitations qui parviennent aux autorités municipales sont autant de motifs de fierté légitime pour le Burkina, qui a une fois de plus démontré sa capacité à relever les défis et son hospitalité légendaire.
Le président de la République française, Son Excellence Jacques Chirac, le président de l’AIMF et maire de Paris, Bertrand Delanoë, ainsi que d’autres maires de municipalités francophones ont, pour ce faire, témoigné leur gratitude aux citoyens et aux autorités municipales pour la parfaite réussite de la rencontre de Ouagadougou.
De nouveaux acquis pour la municipalité
Sur la situation globale de la commune, le maire de Ouagadougou a livré les données générales qui ont marqué la municipalité au 31 décembre 2004. Avec un effectif de 1315 agents dont 1114 agents communaux, la municipalité a évolué avec un budget arrêté en dépenses et en recettes à sept milliards quatre cent trente-deux millions deux cent cinquante deux mille dix-neuf (7.432.252.019) francs CFA. Avec un taux de recouvrement de 70%, l’exécution du budget a été jugée satisfaisante et l’administration municipale a fonctionné dans le cadre des lettres de missions assignées à chaque structure.
Avec ses partenaires, de nombreuses réalisations, notamment le lycée municipal de Sigh-Noghin, le jardin de la musique (Reemdoogo) et le Centre municipal polyvalent des jeunes de Ouagadougou, ont aujourd’hui renforcé le potentiel en infrastructures de la ville.
L’année 2004 a aussi été marquée par la mise en place d’un ensemble artistique composé d’un orchestre, d’une troupe de majorettes et d’une fanfare municipale.
Cette année, de nombreuses actions allant dans le sens du renforcement des acquis municipaux et de la préservation de la santé publique seront entreprises. Au titre de l’action sanitaire, des contrôles systématiques sur les produits proposés à la consommation publique seront menés sur toute l’étendue du territoire communal. Par ailleurs, le maire de Ouagadougou a adressé ses remerciements aux sociétés, dont Total Burkina, la SONABEL et Faso Baara, qui ont accompagné la municipalité dans ses efforts de développement urbain.
Par la suite, les maires de Bogodogo, Boulmiougou, Nongr-Maasom et Sigh-Noghin ont successivement fait le point sur la gestion des opérations de lotissement dans leurs arrondissements. Des différentes interventions, il est ressorti que les opérations se poursuivent en dépit des difficultés identifiées dans les déplacements d’habitants dus à l’ouverture de voies dans des zones loties, les installations anarchiques, les doubles attributions, les plaintes enregistrées sur les méthodes d’attribution. Des situations qui ont pour conséquence le ralentissement des travaux sur le terrain.
Tout en recommandant la prudence que nécessitent de telles opérations, Simon Compaoré a instruit les différents responsables afin que l’ensemble des cas soit traité avec diligence. Des échanges, il est revenu l’opportunité de mettre fin au phénomène inquiétant de l’occupation anarchique des espaces verts pour l’érection de lieux de culte dans la commune. Afin de cerner ce phénomène, il a été décidé de procéder à un gel dans l’attribution de parcelles pour la construction de lieux de culte. Aussi, pour permettre une visibilité, le conseil a recommandé aux maires d’arrondissement d’effectuer un recensement exhaustif des lieux de culte et leurs responsables dans leurs entités administratives respectives.
De même, les conseillers municipaux ont convenu de la nécessité d’une concertation entre les différents partenaires, en vue d’échanges autour des attributions de parcelles à usages de lieux de culte.
Des baptêmes de rues, il revient que malgré la centaine de noms proposés par la Commission toponymie et adoptée par le Conseil municipal, il reste encore de nombreuses voies et places publiques à baptiser. D’où l’examen et l’adoption de trois propositions de noms qui seront attribués à trois rues. Désormais, la rue 4.82 débutant à l’avenue du Burkina Faso et finissant à l’avenue Yateng Naba Tigré de l’arrondissement de Baskuy portera le nom "Avenue de la Paix".
La place publique aménagée au rond-point sis au secteur 4 de l’arrondissement de Baskuy à la jonction de l’avenue de la Paix portera dorénavant le nom "Place de la Paix" en souvenir du Prix UNESCO ville pour la paix 2003, obtenu par la commune. La rue séparant les barrages n°2 et n°3 au secteur 24 de l’arrondissement de Nongr-Maasom portera le nom "Avenue de la Concorde".
Un schéma directeur de gestion des déchets
Au titre des communications orales, le conseil a été tenu informé de l’organisation, du 1er au 7 février 2005, d’une campagne de propreté qui verra l’enlèvement des déchets de tous ordres disséminés dans la commune. Cette campagne servira de prélude à la mise en oeuvre du schéma directeur de gestion des déchets de la ville de Ouagadougou, dont le lancement officiel interviendra le 7 février 2005 sur le site du Centre d’enfouissement technique de Polesgo dans l’arrondissement de Nongr-Maasom.
Avec cet instrument, la ville de Ouagadougou veut définitivement sortir du schéma actuel qui régit la gestion des ordures dans la capitale.
Pour assurer un rendement optimum au Centre d’enfouissement technique qui recevra toutes les ordures de la ville pendant 20 ans, les techniciens de la Direction de la propreté ont travaillé sur un système de collecte et de précollecte des ordures qui associe pleinement le secteur privé.
Direction de la Communication et des Relations Publiques
Commune de Ouagadougou
