Actualités :: Police de proximité : Vers l’expérience des comités locaux de sécurité

Le premier point de presse du gouvernement de l’année 2005 a eu lieu le vendredi 14 janvier à partir de 10 heures dans la salle de conférence du ministère des Infrastructures.

Il a été exclusivement consacré à la sécurité, notamment l’adoption du Plan d’action de la mise en œuvre de la police de proximité au Burkina Faso et la décision portant création, composition, attributions et fonctionnement des Comités locaux de sécurité.

Touchant le premier point, à savoir le Plan d’action de mise en œuvre de la police de proximité au Burkina Faso, le porte-parole du gouvernement, Adama Fofana a relevé que cette police est une nouvelle forme, une nouvelle approche et une méthode nouvelles de gestion de la sécurité publique. Elle consiste à intégrer aux missions opérationnelles et traditionnelles des forces de sécurité intérieure, la participation des communautés.

Celles-ci interviendront dans la gestion de la sécurité, la prévention de l’insécurité et de la criminalité à travers l’identification de problématiques locales de sécurité ainsi que la recherche de solutions et de leur applicabilité. Pour le ministre des Relations avec le parlement, c’est une nouvelle philosophie de police qui fera en sorte que les forces de l’ordre agissent désormais en tant qu’agents de la paix, promoteurs de l’ordre et de la sécurité publique.

Qu’est-ce qui n’a pas marché dans la police traditionnelle pour qu’on veuille expérimenter celle dite de proximité ? A cette question, le ministre de la Sécurité, Djibril Bassolé reconnaîtra d’emblée la croissance de la criminalité dans notre pays et l’inefficacité du dispositif ancien qui laisse trop de place à la répression plutôt qu’à la prévention.

Bientôt, des femmes pandores

La police de proximité, au dire du ministre Bassolé, n’est pas une création puisque ce sont les mêmes forces qui interviendront tout en s’appliquant à mériter la confiance et la coopération des populations. La plupart du temps, celles-ci rejettent les éléments de sécurité comme des corps étrangers qui ne se présentent que lorsqu’il y a une situation peu enviable. Sur une période de cinq (5) ans, le plan nécessitera, selon Djibril Bassolé, un budget de plus de trente (30) milliards de nos francs, ce qui permettra de recruter annuellement 700 policiers et 500 gendarmes dont des femmes qui semble-t-il réussissent mieux dans l’approche communautaire. En adéquation avec la mise en œuvre de la police de proximité, le gouvernement a adopté un décret portant création, composition, attributions et fonctionnement des comités locaux de sécurité.

Selon Adama Fofana, ceux-ci viennent en lieu et place des comités consultatifs de sécurité dont le texte, adopté en 1998, n’a pas été appliqué en raison de manque d’informations et de formation des différents acteurs. Les Comités locaux de sécurité (CLS) sont des organes consultatifs et des cadres de concertation qui partagent les caractéristiques suivantes : l’absence de subordination entre eux et à l’autorité administrative de tutelle ; la présence effective en leur sein d’un représentant des services de sécurité et enfin leur direction effective par les populations locales désignées par elles pour une appropriation véritable du rôle désormais dévolu à la population dans la gestion locale de la sécurité publique.

Comme résultats attendus, le porte-parole du gouvernement a souligné qu’il s’agit de la formation d’un pôle de partenariat, visant la création de liens de communication, et de l’organisation d’une coopération entre les services de sécurité et les populations locales dans la prévention de l’insécurité. Selon le ministre de la Sécurité, ces comités qui seront nommés par arrêté du préfet ou du maire seront les relais de la police administrative dans les villages et dans les secteurs et n’auront aucune attribution de police judiciaire.

Ces comités seront composé de 4 à 6 personnes de bonne moralité, dirigés par le délégué du village ou un conseiller municipal selon les cas. Pour Djibril Bassolé, les membres des CLS n’ont aucune immunité et seront immédiatement sanctionnés en cas d’écart de comportement par le préfet ou le maire. Il va sans dire que les craintes de voir ces CLS s’ériger en milices locales, sources d’insécurité, se dissipent surtout que ceux-ci n’auront, selon le ministre de la Sécurité, aucun équipement en armement. Abdou Karim Sawadogo

Observateur Paalga
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