Actualités :: Meurtre à Barsalogo : Le bourreau voulait une couverture pour ses (...)

La direction régionale de la police du centre nord et le commissariat de police judiciaire de Wemtenga ont mis le grappin sur un délinquant du nom de Yerbanga Eric qui est passé aux aveux de l’assassinant de Michel Sankara, responsable de la caisse populaire de Barsalogo. Le bourreau souhaitait que sa victime l’aide à couvrir des malversations de deniers publics.

Les meurtres au bureau commencent à devenir le forfait le plus facile des délinquants de grand chemin. L’un de ces honnêtes fonctionnaires de ce pays vient d’en être victime.

A Barsalogo, un département du Sanmatenga, le caissier de la caisse populaire a été tué à arme blanche dans son bureau par un de ses clients, alors qu’il lui refusait une couverture financière pour cacher des malversations commises.

Le drame s’est produit le mercredi 22 décembre dernier dans l’après midi dans le département de Barsalogo. Ce jour là, en raison des fêtes de fin d’année, Michel Sankara, comptable à la caisse populaire de sa localité a décidé de faire journée continue pour pouvoir payer tous ses clients dans les délais.

Bien avant cette date, il avait été contacté par Eric Yerbanga, aide-comptable au sein du Projet de développement local décentralisé du Sanmatenga (PDLD).

Ayant commis des malversations dans ce projet, ce dernier voulait que sa victime (qui était son ami) comptable à la caisse populaire lui fasse des largesses pour masquer son détournement de denier public.

Devant le refus Michel Sankara de se mêler à une sale affaire, le sieur Yerbanga décide de régler autrement le problème (pour lui, il fallait non seulement avoir de l’argent, mais lui clouer le bec pour qu’il n’avise pas les groupements villageois).

Il se rend au marché de Barsalogo, d’où il acheta une machette bien aiguisée et va hacher à mort Michel Sankara dans son bureau. Par trois coups portés sur la tête, selon l’analyse de la police scientifique de Ouagadougou, il lui fend le crâne, l’oreille droite et le nez.

Il abandonna sa victime baignant dans le sang et s’empare du butin qui se trouvait dans le coffre fort soit près de 15 millions. Dès lors, il alla jeter l’arme du crime, le coupe-coupe ensanglanté dans son W.C. Il laissa entendre à ses voisins qu’il va à Ouagadougou pour passer ses congés.

15 millions pour les fêtes de fin d’année

Après coup, le malfrat rentre à Ouaga, fait sauter par un serrurier, la clé du coffre qu’il a emporté. Là dedans, il y avait exactement 3 542 000 Frs.

Yerbanga Eric, né en mars 1976, achète un amplificateur pour appareil de musique à 200 000 Frs, offre 100 000 à sa copine avant de convier ses copains pour le "godé" dans un maquis de la capitale en compagnie des péripatéticiennes. Par la suite, il cache le reste de son fric dans un canari derrière son domicile.

Sitôt alertée, la police régionale du centre nord conduite par le commissaire Rasmané Francis Ouédraogo et appuyée par les hommes du commissaire Elie Tiendrébéogo, chef de la police judiciaire de Ouaga, parvient à lui mettre la main là-dessus.

Le sieur Yerbanga après avoir nier en bloc, fini par craquer lorsqu’il a vu l’étau se resserrer autour de lui. Le commerçant qui lui a vendu la machette l’a d’ailleurs identifié sans ambages.

Tout c’est passé très vite car l’enquête diligentée par les deux directions de police (du Sanmatenga et de celle de Wemtenga) a conduit à l’arrestation de l’auteur du crime, dès le lendemain c’est-à-dire le jeudi 23 décembre. Et dès le 29 du même mois, toute l’enquête a été bouclée.

Seulement, ni l’assassin, ni les services de la caisse populaire ne connaissent le montant exact qui a été soutiré des coffres-forts. Néanmoins, on l’évalue à quelque 15 millions car après la "java", on a pu saisir sur sieur Yerbanga le pactole de 14 millions et poussières.

Présentement, Yerbanga séjourne au commissariat de police de judiciaire de Wemtenga en attendant d’être déféré à la MACO. Quant à la victime, il aurait des liens de parenté avec Me Benewendé Sankara. Il ne verrait plus jamais sa fiancée qui l’attendait à Ouagadougou pour les fêtes de fin d’année.

Kader Traoré
L’Observateur Paalga

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