Pour la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’ONG Plan Burkina a donné rendez-vous aux scolaires de différents établissements pour une partie d’échanges autour de cette pandémie ; à travers un sketch s’inscrivant dans le programme international dénommé "La grande leçon". C’était le samedi 04 décembre 2004, au Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO).
Cette année, c’est sous le thème : "Filles/femmes et Sida" que la Journée mondiale de lutte contre le Sida a été célébrée. Pour sa part, l’ONG Plan Burkina a choisi de marquer le coup par un sketch avec l’ensemble artistique du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou, que dirige M. Martin Zongo.
Aussi, les scolaires issus des écoles de la Croix-rouge, de Samandin, de la Roseraie, de Steve Bicko et de la Cité An II ont été invités, tout en se régalant d’un beau spectacle, à s’imprégner des notions relatives au VIH/Sida. Ainsi, dans un premier temps, ils devaient répondre à cinq (5) questions, que leur a posées M. Issaka Sawadogo, directeur artistique du CITO : quelle est la différence entre Sida et VIH ? Comment se transmet le Sida ? Comment lutter contre le Sida ? Faut-il fuir une personne atteinte du Sida ? peut-on lutter contre le Sida ? Des interrogations qui visaient donc à faire découvrir le Sida à ces enfants, les modes de sa transmission et surtout le comportement social ou communautaire à adopter face à un malade.
Et c’est en cela que le coordonnateur chargé de l’enregistrement des naissances à Plan Burkina, M. Paul Jean Omer Doygbé, a, au nom du représentant résident de ladite ONG, M. James Fritz Foster, indiqué la nécessaire implication des enfants, dès le bas âge, dans la grande lutte contre cette pandémie ; des enfants qui sont des victimes innocentes, peut-on dire : "Près de 3 millions d’enfants sont atteints par le virus du VIH ou vivent contaminés par le Sida. D’ici 2010, on s’attend à ce que le nombre global d’enfants orphelins en raison du Sida excède 23 millions ; c’est pour dire non à cette fatalité qu’est né le "Mouvement mondial" en faveur des enfants".
Nécessaire solidarité de toute la société
Avec comme titre "Les lignes de la main" , la pièce théâtrale servie aux enfants, accompagnés de leurs encadreurs, a touché du doigt la responsabilité de toute la société devant les souffrances, vécues au quotidien par les enfants infectés ou affectés par le VIH/Sida. Cette pièce, conçue par Issaka Sawadogo, a mis en scène les affreuses réalités que peuvent vivre ces victimes de la pandémie, tout en rappelant que le Sida n’est pas une fatalité, en amont comme en aval de la contamination, tant que la société reste unie autour des nobles valeurs de solidarité.
Tout en rappelant aux enfants qu’ils sont au cœur de tout ce que l’ONG Plan Burkina entreprend, M. Doygbé leur a demandé d’être les futurs porte-voix de la lutte mondiale contre le Sida, et la "grande leçon" qui consacre ainsi le début d’une implication de tous les enfants dans cette rude bataille contre cette pandémie reste de loin une trouvaille porteuse ; en ce sens qu’elle donne l’occasion aux tout-petits, dans une ambiance de convivialité, de rapprochement, de s’informer tout en s’éduquant sur les notions relatives au Sida.
Et à ce titre, a-t-on indiqué, "L’objectif global visé est de développer d’abord une meilleure compréhension du virus VIH et du Sida, afin d’aider à éviter les comportements à risques, stimuler l’action individuelle et collective pour une prise de conscience chez les enfants, les jeunes et les adultes".
Philippe Bama
L’Observateur Paalga
