Au lendemain de la crise ivoirienne qui a entraîné un retour massif de nos compatriotes de Côte d’Ivoire, le Burkina a déclenché l’opération "Bayiri" . En appui à cette initiative, la solidarité internationale n’a pas tardé à se manifester, permettant ainsi à des structures comme la Croix-Rouge burkinabè de pouvoir agir sur le terrain.
Suite à la crise ivoirienne, des millions de Burkinabè victimes de la haine, de la xénophobie cultivées et entretenues en Côte d’Ivoire ont regagné le bercail.
L’opération Bayiri initiée par le Burkina a permis leur rapatriement avec le moins de désagréments possible. En appui aux efforts du Burkina pour "recaser" nos compatriotes rapatriés, la solidarité internationale a été expressive.
Parmi ceux-là qui ont fait parler leur cœur, on retiendra le gouvernement belge qui, à travers la Croix-Rouge de Belgique a débloqué près d’un milliard de F CFA à cet effet. Cet appui qui s’est fait par l’entremise de la Croix-Rouge du Burkina s’est opéré en deux phases. La première phase qui a consisté à l’octroi de plus de 226 millions de F CFA a permis à la Croix-Rouge burkinabè d’assurer dès novembre 2002, l’appui technique et humain à l’opération Bayiri , l’assistance psychosociale aux rapatriés et un déploiement des premiers secours d’urgence .
Grâce à cette aide de la Croix-Rouge de Belgique, la Croix-Rouge du Burkina a pu venir au secours de plus de 40 000 rapatriés sous forme de dotation en nattes, en couvertures, en moustiquaires, en bassines, en savon et en diverses friperies. Neuf localités ont bénéficié des gestes de la Croix-Rouge : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koupéla, Gaoua, Tenkodogo, Pô, Banfora, Orodara et Batié.
La deuxième phase de l’appui à la Croix-Rouge burkinabè par la Croix-Rouge de Belgique est entrée en action depuis juin 2003. Pour l’occasion, elle a bénéficié d’un soutien de plus de 464 millions de F CFA sous forme d’appui matériel. Ce qui a permis de doter plus de 45 000 rapatriés de Côte d’Ivoire de divers kits : semences, engrais, outils agricoles, colis alimentaires, lampes à pétrole, bâches...
L’opération a permis à un certain nombre de rapatriés de pouvoir se lancer qui dans l’agriculture , qui dans la culture maraîchère ou dans l’élevage. Du début de l’opération Bayiri à nos jours, la Croix -Rouge burkinabè dénombre dans ses registres environ 137 000 rapatriés secourus . Cette action en faveur des rapatriés n’aurait pas été possible sans le soutien de la communauté internationale, connaissant les difficultés financières et matérielles auxquelles est confrontée la Croix-Rouge burkinabè. D’où toute sa reconnaissance à la Croix-Rouge de Belgique et partant, au gouvernement belge.
S.T.
Sidwaya
