Actualités :: Assemblée nationale : Le PDDEB en question
Hervé Kaboré, SP du PDDEB

Vendredi 29 octobre dernier, le gouvernement a été interpellé par le député Achille Marie Joseph Tapsoba, sur la mise en œuvre du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB).

L’occasion pour le ministre Mathieu R. Ouédraogo en charge de l’Enseignement de base, de venir avec la verve qu’on lui connaît sur cette politique sectorielle de développement du système éducatif sur les dix prochaines années.

Après avoir défini le PDDEB comme "un vaste programme de relance du système éducatif" se voulant non seulement comme "une confirmation de la volonté politique du gouvernement d’accorder un caractère prioritaire à l’enseignement de base mais aussi un des fondements de l’espoir des populations de vaincre la pauvreté et le sous-développement," le député Tapsoba a voulu connaître les avancées perceptibles enregistrées depuis le démarrage de la mise en œuvre jusqu’à nos jours. Aussi, il s’est interrogé sur les difficultés et les obstacles majeurs à la mise en œuvre du plan et a voulu savoir s’ils sont de nature à freiner ou à compromettre la poursuite des objectifs aussi bien généraux que spécifiques.

Enfin, l’honorable Tapsoba s’est demandé si l’on pouvait fonder sur le PDDEB l’espoir de résoudre définitivement les problèmes structurels qui se posent encore à notre système éducatif de base. Anticipons sur la réponse du ministre (un véritable cours magistral sur les données quantitatives et qualitatives du PDDEB) pour dire que les préoccupations de ses collègues au cours du débat général, s’axeront sur les mêmes points, certains insistant sur des points spécifiques tels que l’alphabétisation de masse, les objectifs politiques du PDDEB, le lien à établir entre écoles et le développement, le mécontentement des bailleurs de fonds au vu du niveau des réalisations infrastructurelles etc.

"L’évangile" selon Saint Mathieu

C’est un ministre pugnace, bien au fait de ses dossiers et exaltant le travail (le tout avec une dose d’humour sentencieuse) qui a défendu son "gombo". Dans sa présentation sommaire du PDDEB, il a fait parler les chiffres. C’est ainsi que si en 1960 le taux brut de scolarisation était de 6% et le taux d’alphabétisation de 3,4% , en 2003 le premier est passé à 52,20% et le second à 32,25%. De là, il apparaît clairement que l’objectif général est d’accroître l’offre de l’éducation de base, d’améliorer la qualité de cette éducation de base tout en développant la cohérence entre les différents niveaux de l’éducation.

Aussi, il faut promouvoir l’alphabétisation , ainsi que les nouvelles formes d’éducation alternative (classe à double flux et systèmes multigrades) le tout ayant pour finalité d’inscrire le Burkina Faso dans les rangs des pays où le développement humain durable est une réalité.

Bien sûr des difficultés existent et vont du découragement de certains parents d’élèves aux problèmes du personnel enseignant sans oublier la demande éducative supérieure à l’offre etc. Le gouvernement y a apporté des palliatifs à savoir entre autres, la mise en place d’un comité gouvernemental de pilotage, l’adoption d’une gestion intégrée du PDDEB pour 2005 avec un appui budgétaire direct, la mise en place de fonds de concours et de comptes spéciaux...

Aussi, l’encouragement du personnel enseignant sera désormais la règle avec la mise à disposition d’un paquet minimum pour les nouveaux enseignants avant leur premier salaire. Par ailleurs, des infrastructures scolaires seront construites pour faire face à la demande croissante et les capacités d’accueil du secondaire augmentées .

"Il faut accélérer la marche du PDDEB pour atteindre les objectifs en 2015" dira le ministre. Création et promotion d’un capital humain durable au Burkina Faso investissement humain et financier (100 milliards par an en infrastructures, salaires des enseignants, manuels scolaires, formation...) c’est toute la communauté qui est appelée à bénéficier des retombées du PDDEB. D’où l’appel du ministre à celle-ci, à s’impliquer "plus et mieux encore" dans la réalisation du PDDEB. Un ministre convaincu, qui à défaut d’être convaincant a été très "saillant" au point d’emporter l’adhésion des quelques rares députés (une quinzaine à peine) présents lors de la discussion de cette question d’importance capitale pour ne pas dire vitale. Car, et le ministre "chutera" sur cette belle formule, "si les enfants naissent dans les maternités, les peuples naissent dans les écoles". Dont acte.

Boubacar SY
Sidwaya

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